TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Hongrie

#Mots-clés : Coopératives d’habitations, Expulsion Dernière mise à jour le 11 septembre 2019

URBANISATION

Histoire des Villes

En Hongrie, on distingue trois grands types d’habitat, le hameau, le village et la ville. Les décennies écoulées ont vu s’accélérer le processus d’urbanisation. Ainsi, entre 1949 et 1995, le pourcentage de la population urbaine est passée de 37,5 % (concentrée en 50 villes) à 65 % (vivant dans 194 villes). La dénatalité caractérisant le pays depuis le début des années quatre-vingts a fait également sentir ses effets sur le nombre des citadins, en croissance seulement dans 75 villes depuis 1985.

Habitat rural

Les deux cinquièmes de la population hongroise vivent à la campagne. Auparavant, le village avait pour fonction primordiale la production de biens agro-alimentaires, ceci avait donc déterminé sa structure et sa formation. Dans la Grande Plaine, les maisons rurales s’agglomèrent en une masse compacte, ce sont les villages globuleux, au réseau de rues irrégulier, les rues partant en rayons du centre et s’élargissant progressivement vers les pâturages. Dans les régions bosselées ou montagneuses, les vallées ou le long des grandes routes, on trouve des villages-rues. Les maisons alignées en échiquier caractérisent les villages au Sud de la Grande Plaine. Les hameaux, caractéristiques des campagnes jusqu’à la première moitié du XXème siècle, se sont raréfiés depuis l’Maison traditionnelle dans le village de Hollokoépoque de la collectivisation massive des terres (1960-1961).

Le village de Holloko, dans les montagnes du nord-est de la Hongrie et à 60 km de Budapest, est un exemple exceptionnel d’habitat traditionnel volontairement conservé. Ce village, qui s’est développé surtout aux XVIIème et XVIIIème siècles, reste un témoignage toujours vivant des formes de la vie rurale avant la révolution agricole du XXème siècle. Les maisons reposent sur des soubassements de pierres, les clochers des églises sont en bois, et les murs blanchis à la chaux. Hollóko est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1988.

Habitat urbain

BUDAPESTLa capitale de la Hongrie compte aujourd’hui 1,7 millions d’habitants, ce qui la classe comme septième plus grande métropole d’Europe. Elle représente l’hyper centre du pays, et en termes de démographie se situe loin devant les autres villes hongroises puisque la 2ème ville du pays, Debrecen, ne compte que 200.000 habitants.

Gentrification

Le cas de Budapest illustre très bien le processus de gentrification que l’on voit à l’oeuvre dans une série de métropoles aujourd’hui (voir plus bas). Dans le centre historique de Budapest, construit lors de la grande vague d’urbanisation de la ville à la fin du XIXème siècle, les bâtiments de trois à quatre étages du centre n’avaient pratiquement jamais été réhabilités. Habités par une population défavorisée, concentrant une bonne part des logements publics sociaux de la ville, le centre présentait des bâtiments particulièrement dégradés.

A partir des années 2000, l’intérêt des investisseurs pour le centre historique semble pouvoir résoudre le problème de la dégradation des bâtiments. Mais la réhabilitation des bâtiments a engendré la gentrification de l’ensemble de ces quartiers, avec le départ de la population d’origine et la disparition des fonctions et des services traditionnels. De plus en plus d’acteurs de la société civile se demandent aujourd’hui si la volonté de la municipalité ne serait pas de “nettoyer” les quartiers centraux des groupes sociaux défavorisés, considérés comme étant les raisons principales de la délinquance et d’autres sortes de problèmes sociaux et urbains.

Selon Krisztina KERESZTELY, le processus de gentrification de l’hyper-centre de Budapest est aujourd’hui fortement à l’œuvre. Dans certains pays européens confrontés à la même problématique, on tente de « lutter contre l’inaccessibilité des centres-villes à travers le renforcement de la mixité sociale, l’augmentation du nombre des logements sociaux même dans les quartiers les plus aisés, ou la mise en place des projets urbains intégrés dans les quartiers défavorisés près des centres villes. » En Hongrie par contre, tout comme dans d’autres pays de l’ancien bloc socialiste, « les décisions politiques vont dans le sens inverse : au lieu de chercher des solutions pour éviter ou diminuer les effets de l’embourgeoisement (en tirant notamment les leçons des expériences occidentales des décennies antérieures), les municipalités ont tendance à accélérer elles-mêmes les processus de gentrification conduisant à l’inaccessibilité des centres-villes. » (9)

HABITAT : ASPECTS LEGAUX

DROIT AU LOGEMENT

En Hongrie, le droit au logement n’existe pas en tant que tel. Il est par contre présent indirectement à travers le droit à la sécurité sociale et celui de bénéficier de la meilleure norme possible de santé physique et mentale.

Le droit au logement n’est pas consacré par la Constitution hongroise. Cependant, il y a des dispositions juridiques pertinentes en cas d’expulsions. En 2011, le moratoire annuel d’expulsion a été remplacée par des mesures ciblant les propriétaires de maison et les détenteurs de prêts hypothécaires en devises étrangères en particulier. Un «système de quotas d’expulsions» a été introduit dans le but de protéger les titulaires de prêts hypothécaires menacés par les expulsions. Au cours du quatrième trimestre de 2011, seulement 2% des prêts hypothécaires avaient plus de 90 jours, les arriérés pouvant être vendus par adjudication. En 2012, 2013 et 2014, ces quotas sont annuellement augmentés à 3-4-5% respectivement. En 2015, ce moratoire sera supprimé sans restrictions.

La Hongrie a ratifié la Charte sociale européenne révisée le 20/04/2009 acceptant 60 des 98 paragraphes de la Charte révisée, hors l’article 31 sur le droit au logement. Il n’a pas encore ratifié le Protocole additionnel prévoyant un système de réclamations collectives.

Comme dans la plupart des anciens pays communistes d’Europe de l’Est, les pouvoirs publics hongrois ne disposent pratiquement plus d’aucun levier pour garantir l’existence de logements abordables et adaptés à cause des initiatives dites de « droit au rachat » (du logement social par ses occupants) des années 90. Le taux de propriété en Hongrie est en effet de 92 %, ce qui ne laisse que quelques logements disponibles pour le marché locatif privé ou social.

Sources : entre autres FEANTSA 2012 (2)

EXPULSIONS

DROIT A LA TERRE

ACCAPAREMENT DE TERRES

Pratiques intéressantes

1) Camps de rénovation collective de logements

Pris dans une spirale de la dette, des milliers de Hongrois sont dans l’incapacité de rembourser leur emprunt et sont dès lors menacés d’expulsion. Pour leur venir en aide, une association – Szociális Építőtábor – lance des camps de rénovation de logements publics avec l’aide de cette main d’oeuvre bénévole. Une campagne de rénovation a eu lieu dans une banlieue défavorisée de Nagykanizsa, une ville moyenne du sud ouest de la Hongrie. Le projet a permis de rénover les pavillons d’un ancien hôpital militaire qui ont juste cent ans et sont gérés par la municipalité. Les habitants du quartier ont participé à la rénovation. La rémunération de leur travail sert à rembourser les dettes qu’ils ont vis-à-vis de la ville. La plus-value qu’ont acquis leurs logements leur est créditée. En outre, l’isolation permet d’alléger leur facture énergétique.

Une initiative citoyenne Les trouver sur Facebook

2) Coopératives d’habitation

A partir des années 50, pour faciliter l’accès au logement, on a permis à une couche peu nombreuse de la population de se regrouper dans des coopératives d’habitations et de financer une partie du prix (du coût) des logements construits.

HABITAT : ASPECTS SOCIAUX ET ECONOMIQUES

MARCHE DU LOGEMENT

Trente ans après la fin du communisme, la Hongrie a toujours du mal à rénover un parc logement vétuste et de mauvaise qualité. Rien que les coûts d’entretien de ces logements peuvent s’élever à 50% des revenus du ménage. De nombreux logements sont surpeuplés vu les coûts du marché. Dans les villes, de nombreux Hongrois vivent dans des immeubles à appartements gérés en copropriété. (Source : Habitat for Humanity Hungary)

Selon le CECODHAS, en 2011, 92% des ménages hongrois étaient propriétaires de leur logement (moyenne européenne = 65%) ; 3,7% sont locataires de logements sociaux et 3,2% sont locataires sur le marché privé du logement.

QUALITE DU LOGEMENT

Pénurie de logements

Les chances d’obtenir un logement appartenant à l’Etat étant extrêmement minces, la majorité des personnes en quête d’une habitation ne tentent même pas de résoudre leur problème sur ce “marché administratif”. Les familles en attente d’un logement sont à l’heure actuelle 160.000 environ, chiffre qui ne correspond qu’à une partie minime de la demande, que le système étatique de répartition n’est même pas en mesure de satisfaire dans un délai proche.

Source : Yvan Major, “Le logement en Hongrie : de l’après-guerre aux années quatre-vingt”, sur le site Persée (lire la publication : Site Persée) (4)

Logements en mauvais état et surendettement

Un des grands problèmes lié à ce très haut taux de propriété (92%) est que la plupart des logements que les propriétaires ont acquis était souvent en très mauvais état lors de l’achat, mais qu’ils ne disposaient bien souvent pas des moyens nécessaires pour le rénover ou même l’entretenir. Cela conduit à un fort endettement des ménages en vue de rénover leur logement : on dénombre aujourd’hui près de 270 000 ménages qui se sont endettés pour rénover leur habitation au point d’accumuler plus de trois mois d’annuités de créances en retard.

Le surendettement peut avoir d’autres causes : en Hongrie, on accorde de nombreux prêts hypothécaires en devises étrangères sur base de taux de changes initialement favorables. Malheureusement, avec la dépréciation de la devise hongroise, les mensualités augmentent de façon spectaculaire, accentuant l’endettement. L’endettement peut aussi être dû aux fortes augmentations des tarifs d’entreprises publiques telles que les fournisseurs de gaz et d’électricité. Ces frais grignotent les économies des personnes qui courent dès lors le risque de ne plus pouvoir faire face aux mensualités de leur hypothèque ou aux échéances de leur loyer. Qui plus est, les personnes qui occupent les plus mauvais logements sont aussi bien souvent celles dont les factures de chauffage sont les plus élevées.

La question du droit au logement renvoie aussi à celle du droit à la ville pour l’association A Város Mindenkié, composée de sans-abri et d’ex-sans-abri : Les retrouver sur le Site AIH (5)

Surpeuplement

D’après les données hongroises, le surpeuplement concernait en 2005 environ 300 000 ménages, soit 1,3 million de personnes – c’est-à-dire un peu moins de 10 % de la population. Ces logements sont généralement habités par des personnes de générations différentes ou par des parents très éloignés qui partagent une pièce parce qu’ils n’ont pas d’autre choix.

POPULATIONS FRAGILISEES

L’immigration

La Hongrie a signé la Convention de Genève de 1951 sur les réfugiés ainsi que ses protocoles additionnels. Il existe également une loi réglementant l’octroi de l’asile (Asylum Act de 1997). La procédure est généralement respectée, mais le taux de reconnaissance du statut de réfugié reste faible : 5,2 % en 2006. La quantité de personnes ayant obtenu le statut de « personne autorisée à rester » (Befogadott, sorte de statut humanitaire) est tout aussi dérisoire. » Les associations hongroises et la Commission Européenne Contre le Racisme et l’intolérance (ECRI) affirment qu’aux frontières hongroises se passent des refoulements sans examen au cas par cas ainsi que des arrestations de demandeurs d’asile à la frontière, de manière systématique. Cela entraîne de facto une baisse des demandes d’asile.

Source : Eva OTTAVY, « La Hongrie, une des protections orientales de l’Union Européenne » Lire l’article sur le site de dph (6)

Les Roms

On dénombre en Hongrie aujourd’hui entre 500.000 et 600.000 Roms. Le gouvernement avait décidé en 2009 de multiplier par trois le budget pour supprimer les bidonvilles des Roms, les reloger et favoriser leur intégration dans la fonction publique. Avec la crise économique, Budapest a révisé ses plans et réduit les embauches prévues. En 2009, 40% des jeunes Roms hongrois n’avaient pas achevé l’enseignement primaire.

Les sans-abris

Une des problématiques majeures de la Hongrie est le nombre important de sans-abris. Selon la Feantsa, il y a en Hongrie environ 30.000 à 50.000 sans-abri qui vivent dans les rues, dans l’embrasure des portes, dans les chantiers de construction abandonnés, dans les gares. Le pays n’a pas d’objectif lié à la lutte contre les formes extrêmes d’exclusion, ni au sein des politiques de logement de l’Etat, ni au niveau des municipalités locales.

Les personnes sans abri ne sont pas prioritaires pour l’allocation de logements sociaux.

En décembre 2010, le gouvernement hongrois a même promulgué une loi qui criminalise le sans-abrisme : les sans-abris qui résident dans des lieux publics sont passibles d’une amende de 530 euros ou de 60 jours de prison ! Le Collectif AVM (voir la présentation du collectif dans les acteurs sociaux) a réagi très fortement contre cette loi, en organisant un sit-in dans les bureaux de la municipalité de Budapest.

Soutien populaire au collectif AVM Les participants ont été évacués par la police dans le calme, mais certains font l’objet de poursuites en justice. La population a largement marqué son soutien aux membres du collectif à la fin de l’action. Human Rights Watch de son côté a invité le gouvernement hongrois à abroger cette nouvelle loi, qui soulève de nombreuses inquiétudes par rapport au respect des droits de l’homme. HRW a également souligné qu’il n’était pas logique de punir les personnes les plus pauvres de la société juste parce qu’elles vivent dans la rue. Ce ne sont pas les amendes et les peines de prison qui permettront de résoudre les problèmes fondamentaux qui engendrent le sans-abrisme. Vidéo sur le sit-in contre la pénalisation des sans-abris à Budapest

La Loi sur les infractions, Petty 2012, permet aux gouvernements locaux pour créer des zones sans-SDF , c’est à dire des zones où la vie dans l’espace public est considéré comme une infraction. Selon une modification de dernière minute par le ministre de l’Intérieur, les sites du patrimoine mondial sont automatiquement interdiction zones, mais les municipalités ont le droit de désigner des zones supplémentaires ainsi. À la suite de la loi, qui a été adoptée à la majorité le vote des partis au pouvoir, le centre de Budapest sera interdit aux personnes sans-abri qui sont obligés de vivre dans la rue. Cette criminalisation du sans-abrisme est condamnée par les mouvements sociaux ainsi que le réseau FEANTSA. (8)

HABITAT : ROLE DES POUVOIRS PUBLICS

LOGEMENT SOCIAL & PRIVATISATION

En Hongrie, le logement social est réglementé par la loi dite du logement (Act on Residential and Commercial Leases – 1993). Il est défini ainsi : unité de logement locatif appartenant aux gouvernements municipaux et attribuée sur la base de critères sociaux. Entre 1990 et 2011, le pourcentage de logements sociaux est passé de 20% à 3,7%, se concentrant dans les plus grandes villes. Comme signalé ci-dessus, les locataires ont pu, depuis les années ’90, racheter leur logement à des prix sacrifiés (10 à 15% du prix du marché). Le secteur a donc connu une grande vague de privatisation.

Aujourd’hui, ce sont les gouvernements locaux qui seuls doivent mettre en place une politique locale du logement. Les petites villes gèrent le parc social de logements elles-mêmes, tandis que les grandes villes le confie à des sociétés de gestion.

De 2000 à 2004, un programme nationale de soutien à la construction de nouveaux logements sociaux par les Municipalités locales a été mis en place, notamment pour fournir du logement aux jeunes familles et aux personnes âgées.

Source : Rapport CECODHAS 2012 (3)

PRIVATISATION DU LOGEMENT SOCIAL

Dans les années ’80, la Hongrie a connu un large processus de privatisation des logements. Cependant, au contraire d’autres pays post-socialistes, le pays a refusé toute restitution aux personnes des biens immobiliers urbains (logements ou immeubles), et a opté pour la privatisation par vente aux locataires occupants. Ainsi la loi de 1993 sur le logement a obligé toutes les municipalités de vendre, à un prix fixé, les logements publics aux occupants qui en exprimaient le souhait. La privatisation des logements a atteint son sommet en 1994, et s’est pratiquement arrêtée aujourd’hui, faute d’offre : actuellement plus de 90 % des logements de Budapest sont déjà en propriété privée.

Cette grande vague de privatisation a eu deux conséquences pour les ménages.

  • Primo la diminution des logements publics, qui de toutes façons ne possèdent même pas souvent le confort de base (en 2012, il ne reste plus que 3% de logements sociaux).
  • Secundo la possibilité d’acheter un logement de très faible qualité nécessité des travaux de rénovation inabordables pour les ménages. (Source : Habitat for Humanity Hungary).

Aujourd’hui, la quantité de logements vides, privés ou publics, est en augmentation. (Source : Blog de A Város Mindenkié).

AIDE AU LOGEMENT

Depuis 2009, vu la crise économique, le gouvernement hongrois a décidé de ne plus fournir d’aide au logement aux familles les plus vulnérables. Sans ce soutien de l’Etat, les familles n’ont plus accès aux emprunts hypothécaires.

Source : Habitat for Humanity Hungary (7)

Bibliographie & Sitographie

  1. Colisee, Comité pour l’information sur l’Europe de l’Est, website
  2. Réseau FEANTSA
  3. Yvan Major, “Le logement en Hongrie : de l’après-guerre aux années quatre-vingt”, sur le site Persée (lire la publication : Site Persée)
  4. Article de l’association A Város Mindenkié, site AIH – Les retrouver sur le Site AIH
  5. Eva OTTAVY, « La Hongrie, une des protections orientales de l’Union Européenne »article site DPH
  6. Fiche sur la Hongrie, site Habitat for Humanity Habitat for Humanity Hungary
  7. Association Város Mindenkié
  8. Krisztina KERESZTELY, « L’inaccessibilité croissante des quartiers historiques de Budapest, Gentrification et politiques urbaines libérales »Voir le site de dph

MOUVEMENTS SOCIAUX

PROBLEMES MAJEURS

Selon l’association Város Mindenkié,

  • La trop faible quantité de logements sociaux disponibles
  • La trop grande quantité de logements vacants, tant dans le parc privé que dans le parc public.

Vidéo de l’Association La Chaîne : « Ágnes Csuhai « The City is for All », in hungary »

REVENDICATIONS MAJEURES

L’association Város Mindenkié :

  • Exige l’élaboration d’une politique globale du logement et veut que le gouvernement national offre une protection contre le chômage massif, ce qui permettrait aux ménages à faible revenu d’accéder à des logements abordables par l’intermédiaire de l’expansion du logement social.
  • Propose de (re)mettre à disposition les logements actuellement vacants : en établissant une liste de ceux-ci et en mettant ceux-ci en location via des formules de ‘baux temporaires’ (avant démolition).
  • Estime que le gouvernement doit lutter contre la pauvreté, pas contre les gens pauvres. Cela peut être fait en augmentant les taux d’emploi, en assurant des salaires et des retraites décents, en instaurant un droit constitutionnel au logement, en augmentant radicalement les subventions au logement et en maintenant un réseau saillant de logements sociaux.

QUELQUES ACTEURS

  • HAJLÉKTALANOKÉRT KÖZALAPÍTVÁNY = Fondation publique pour les sans-abri. Leur objectif est de venir en aide aux citoyens hongrois qui n’ont pas de logement et de fournir des appuis aux associations qui viennent en aide aux sans-abri. Concrètement, elle aide à la mise en place de services d’hébergement (refuges de nuit – abris temporaires); à la mise en oeuvre de programmes de formation professionnelle aux fins de réinsertion sociale; à l’organisation de services spécifiques destinés aux sans-abri (soupe populaire – projets de resocialisation – …). Elle a aussi un rôle de conseiller juridique et d’organisation de plaidoyer à l’échelle européenne. Informations via site FEANTSASite Internet HajléktalanokértLes contacter
  • HAJSZOLT = association qui a pour objectif de représenter les intérêts des personnes sans-abri et à risques d’itinérance. Ses actions portent sur l’amélioration de l’encadrement des personnes qui travaillent avec ce public cible; des actions de lobbying à divers niveaux pour améliorer les prestations fournies aux sans-abri; l’éradication des préjugés concernant ces personnes. Informations via site FEANTSALeur site InternetLes contacter
  • MENHELY ALAPITVANY = Fondation Un Toit, organisme laïque indépendant qui travaille pour un mieux être des sans-abri. En particulier, elle propose des centres de jour, un service d’urgence 24H/24 y compris pour les personnes en convalescence, un habitat pour les personnes âgées afin d’échapper à l’itinérance, des voitures de crise et un centre de seconde main. Site InternetLes contacter
  • SZOCIÁLIS ÉPÍTÓTÁBOR = association sans but lucratif qui propose aux hongrois endettés, voire menacés d’expulsion de rénover des logements sociaux en équipes appelées ‘camp de rénovation’. Les contacter via Facebook
  • HABITAT FOR HUMANITY HUNGARY = Association humanitaire sans but lucratif dont l’objectif est d’éradiquer la pauvreté en matière d’habitat ainsi que le sans-abrisme. Pour ce faire, ils construisent et rénovent des logements partout dans le monde, proposent des formules de micro-crédit et de prêts, aident à l’assainissement des logements, plaident pour un logement abordable pour tous. En particulier, en Hongrie, l’association veut offir du logement aux personnes physiquement ou mentalement handicapées, aide à rénover les immeubles à appartements, aide à la gestion financière et énergétique des ménages les plus pauvres, veut pouvoir répondre aux catastrophes climatiques naturelles à venir. Site InternetLes contacter.
  • A VÁROS MINDENKIÉ – AVM = Association ‘La Ville pour Tous’ a été fondée en 2009 par des sans-abri et d’anciens sans-abri militants qui réclament une société basée sur l’équité et la justice. Leur objectif est que les sans-abri puissent recouvrer leur dignité humaine et leurs droits au logement. Ceux-ci sont partie prenante de toutes leurs activités. leur BLOGLes contacter.
  • BMSZKI, Budapesti Módszertani Szociális Központ = Centre méthodologique de politique sociale et de ses institutions de Budapest. Ce centre est le plus important fournisseur de services pour les personnes sans-abri en Hongrie. Ses 17 institutions travaillent sur un large éventail de services destinés à la population très diversifiée de sans-abris : auberges temporaires, abris de nuit, abris spéciaux pouvant servir de logements temporaires pour les mères sans-abri avec enfants, centres de jour ; au niveau des services, les travailleurs sociaux de rue aident les sans-abri à obtenir le soutien institutionnalisé et mettent à leur disposition un service de soins médicaux de crise.site internet
  • SZINDIKATUS = Unir nos forces pour la ville. Association de sensibilisation du public, de liaison et technique.Szindikatus a pour objectif fondamental de faire pression sur les autorités politiques locales afin de les inciter à plus impliquer les organisations de la société publique et civile représentant le public, afin de tenir pleinement compte de l’intérêt public.Site internet