De nombreux mouvements massifs de populations sur plusieurs siècles ont transformé l’occupation humaine du territoire qui forme le Soudan actuel. Ainsi la relative concentration de la population dans le Centre-Nord apparaît largement être le résultat à la fois de déplacements coercitifs de population (traite négrière, déplacements liés à la construction de barrages, vidage des zones pétrolières) et d’incitants à l’installation dans les zones de mise en valeur économique.

Il semble que, de manière générale, les conflits favorisent l’urbanisation d’un pays, ainsi que l’émergence d’agglomérations issues des camps de déplacés. (1)

Le taux d’urbanisation a progressé lentement, mais le nombre d’urbains a été multiplié par 5 entre 1960 et 2010, consécutivement à l’accroissement démographique global du Soudan. Le nombre d’agglomérations est important (200 en 2010). Même si toutes les catégories de taille d’agglomérations sont représentées, le réseau est déséquilibré par une strate de métropole régionale insuffisamment développées. Le Soudan possède un ample réseau de villes secondaires disposées dans toutes régions.

On constate une concentration urbaine autour des terroirs agricoles à culture intensive. Les déplacements massifs de population, associés aux conflits depuis un quart de siècle ainsi que le développement des grands projets agricoles ont fortement contribué à cette tendance.

Les zones de conflits se distinguent du reste du pays car les exactions envers les civils et les mouvements du population y ont bouleversé la distribution du peuplement et gonflé les centres urbains, notamment au Darfour et dans le Sud. (1)

1. Fiche du Soudan sur le site e-geopolis