TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Insalubrité du logement

Dernière mise à jour le 12 septembre 2019

La notion de salubrité et d’insalubrité n’est pas universelle, chaque pays qui possède cette notion dans sa législation logement la décline différemment.

On peut cependant, même en mettant des niveaux différents de critères, relever 4 facteurs différents d’insalubrité :

  • L’insalubrité liée à la qualité du bâtiment. Dans cette catégorie, on peut retrouver tout ce qui touche au bâtiment (normes incendie – aération suffisante – eau potable – stabilité du bâti) et qui peut poser un problème immédiat, mais aussi à moyen ou long terme, comme l’utilisation de matériaux de construction dangereux pour la santé (le plomb, les matériaux contenant des formaldéhydes, etc.).
  • L’insalubrité liée à l’insécurité d’occupation. Il s’agira le plus souvent d’éléments extrinsèques au bâtiment : statut d’occupation des habitants – durée d’occupation – preuve légale du droit d’occupation – … L’insécurité peut être temporaire ou de long terme.
  • L’insécurité liée à l’usage du bâtiment. cette fois, on part du principe que le bâtiment n’est pas insalubre, mais que c’est la manière de l’occuper qui crée l’insalubrité. Sous cette rubrique, on trouvera toutes les formes de surpeuplement, mais aussi parfois l’insalubrité locative, c’est-à-dire que c’est l’habitant qui ne sait pas comment habiter son logement de manière salubre (par exemple, n’aérant jamais son logement, des moisissures s’y développent).
  • La qualité de l’environnement du logement. En effet, le ménage fait plus qu’habiter un logement, il doit encore vivre dans des conditions minimales acceptables. On pensera ici au contexte de guerre ou de guérilla, à la proximité d’un décharge d’immondices, ou plus simplement l’absence de voiries et de possibilité d’être mobile, l’éloignement de services de premières nécessité (une école, un médecin, …)

Ceci a été inspiré par des travaux réalisés sur le sujet dans le cadre d’un programme européen INTERREG IV.

Enfin, il est possible de concevoir l’insalubrité de manière globale (bidonville) ou de manière spécifique via des « normes de salubrité » édictées à travers des outils juridiques.