Contexte politique
Le Sahara Occidental est situé entre le Maroc au nord et la Mauritanie au sud et à l’est. Le pays est actuellement occupé par le Maroc sur une grande partie de son territoire. Dans les termes du droit internationale c’est un territoire non autonome, une colonie, la dernière d’Afrique. La violente colonisation marocaine date de 1975, lors du retrait de l’ancien colonisateur, l’Espagne. La guerre Sahraouis/Maroc a durée de 1975 à 1991. Le cessez-le-feu alors signé sous l’égide de l’ONU comportait la condition de l’autodétermination du peuple Sahraoui, un choix par référendum entre devenir marocain ou être indépendant. Le vote n’a toujours pas eu lieu.
Un mur marocain de “défense” de plus de 2400 km érigé dans les années 80 coupe le pays en deux. Il est bordé par des champs de millions de mines antipersonnel.
200 000 réfugiés survivent en exil dans des campements grâce à l’aide internationale dans un désert inhospitalier à proximité de Tindouf (désert du sud-ouest algérien)… Ils ont fuit en 1975 les bombardements marocains de napalm et de phosphore blanc.
Les familles restées au Sahara Occidental subissent au quotidien la discrimination et les brutalités policières… La république est en exil dans les campements de réfugiés, c’est la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) Depuis 1975, le Maroc pille en toute illégalité les ressources naturelles du Sahara Occidental, phosphate, poissons, sable, eau… Depuis 1991 les “efforts diplomatiques” de l’ONU tentent de résoudre le conflit, sans que ne bouge le statu quo. L’injustice ne peut se résoudre quand la solution recherchée devrait satisfaire les deux parties. (1)
Urbanisation
HISTOIRE DES VILLES
HABITAT URBAIN
HABITAT RURAL
Aspects légaux
DROIT AU LOGEMENT
Le Saharaoui occidental se situe donc dans le territoire marocain. A ce titre, il devrait bénéficier du droit au logement réservé au peuple marocain. Pour rappel, la nouvelle Constitution marocaine (2011) consacre le droit au logement dans son article 31 (voir fiche-pays sur le MAROC). Cependant, de nombreux mouvements sociaux observent que sur le terrain, le peuple saharaoui ne bénéficie pas des mêmes droits. C’est ce que le Tribunal populaire des Expulsions qui s’est tenu à Genève en 2013 a dénoncé.
Une vidéo témoignage, tournée en 2013 à Genève lors du Tribunal des expulsions, montre la force des femmes saharaouis.
Certaines personnes vivent depuis plus de 35 ans dans des camps de réfugiés en Algérie, des enfants sont nés et ont grandi là-bas. Le Sud-Ouest de l’Algérie, où se situent les camps, est exposé à des vents forts, une chaleur extrême et des inondations occasionnelles. Pour les réfugiés, les conséquences de ces conditions météorologiques extrêmes peuvent être dévastatrices pour leur logement et leurs moyens de survie déjà pauvres. (2)
EXPULSIONS FORCEES
La situation du Sahara occidental est particulièrement critique. Ce territoire
est une région du monde sans statut juridique définitif. Selon « Reporters sans frontières », des cas d’évictions massives ont été réalisés par l’armée marocaine vis-à-vis de campements où les personnes tentaient de faire valoir leurs droits (2010). Ces évictions ont eu pour conséquences des morts et des blessés. Ils dénoncent actuellement (2013), avec Amnesty International, ces actes de violence contre le peuple Sarahoui, mais aussi le fait qu’il est très difficile pour des observateurs de pouvoir se rendre dans cette zone du Maroc.
Condamnation par les mouvements sociaux de la situation actuelle au Sahara Occidental lors du FSM de 2013 à Tunis (Habitat International Coalition) ainsi que lors du Tribunal des Evictions 2013 à Genève (Website alachaine.ch)