TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Japon

#Mots-clés : Dernière mise à jour le 11 septembre 2019

Urbanisation

JAPANHistoire des Villes

Habitat Urbain

Appartements structure bois - Credit Reneonnie


Apato (Appartements structure bois) – Credit Reneonnie

Appartement en manshon (béton armé) - Crédit Reneonnie


Appartement en manshon (béton armé) – Crédit Reneonnie

Au Japon, les maisons individuelles (ikkodate) sont pour la plupart construites en ossature bois - Credit Reneonnie

Au Japon, les maisons individuelles (ikkodate) sont pour la plupart construites en ossature bois – Credit Reneonnie

 

Habitat Rural

Les minka (litt. « maison du peuple ») sont les résidences traditionnelles. On peut les diviser en deux catégories : les nōka ( lit. « fermes ») et les machiya (lit. « maison des bourgs »). Crédit Reneonnie

Les minka (litt. « maison du peuple ») sont les résidences traditionnelles. On peut les diviser en deux catégories : les nōka ( lit. « fermes ») …

HABITAT JAPON RENEONNIE 05

… et les machiya (lit. « maison des bourgs »). (Crédit Reneonnie)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aspects légaux

Droit au Logement

Expulsions Forcées

LIENS UTILES :

Droit Foncier

Accaparement de Terres

LIENS UTILES :

Pratiques Intéressantes

Aspects sociaux et économiques

Marché du Logement

LE COUT DU FONCIER CONDITIONNE TOTALEMENT LE MARCHE DU LOGEMENT (1)

Le sol a acquis une telle valeur que les constructions, par rapport à lui, n’en ont presque aucune. C’est donc sans état d’âme qu’on les détruit. Les villes japonaises pratiquent depuis longtemps l’amnésie architecturale ; la mémoire du passé y prend d’autres formes, comme l’atmosphère vibrante des festivals et des fêtes populaires (matsuri) ou le pullulement des minuscules autels shinto (inari jinja) qui égayent les quartiers de leur couleur vermillon. À Tôkyô, si les temples bouddhiques et les sanctuaires shintos conservent pour la plupart une allure traditionnelle,  bien qu’ils aient été maintes fois déplacés et reconstruits à neuf, le patrimoine historique civil a presque entièrement disparu. Seuls certains hôtels de luxe et les clubs très fermés des grands keiretsu ont conservé quelques rares vestiges de l’architecture de l’époque Meiji et Taisho. Ce patrimoine architectural a été ravagé par le séisme catastrophique de 1923, puis par les bombardements américains, mais ce sont les aménagements urbains successifs de l’après-guerre qui ont achevé de faire disparaître ce qui en restait.

À la cherté du foncier s’ajoute le morcellement extrême de la propriété du sol. Dans les 23 arrondissements de Tôkyô, les parcelles détenues par des particuliers ont une surface moyenne de 211 m², et presque la moitié sont inférieures à 100 m² ; la proportion de micro-terrains atteint 75% et 61% dans les arrondissements centraux de Chûô et de Chiyoda, où la pression foncière est à son comble. Cet émiettement est aggravé par l’enchevêtrement de droits de propriété sur les constructions et les terrains. À Tôkyô, un tiers des parcelles sont louées par des particuliers bénéficiant d’un droit à bail foncier (shakuchi-ken), qui ont fait construire des bâtiments et en sont propriétaires. Conçu dans les années 1940 pour protéger les familles des soldats partis au front et jamais révisé, le shakuchi-ken rend les locataires d’un terrain quasiment inamovibles. Mais le gouvernement n’a jamais osé prendre le risque politique de réviser ces baux qui compliquent à l’infini toute transaction foncière.

Le morcellement parcellaire et juridique du foncier a imposé des contraintes très lourdes à l’aménagement urbain, notamment au début des années 1980, quand l’essor de la finance et des services a provoqué l’explosion brutale de la demande de bureaux à Tôkyô. Pour construire un grand immeuble, il fallait acquérir de multiples petites parcelles, dont beaucoup grevées d’un droit au bail foncier. Des marchands de biens nommés jiage-ya (rassembleurs de parcelles) se sont spécialisés dans le rachat des droits de propriété et des baux pour constituer de vastes emprises foncières, sans hésiter à recourir aux yakuza [5] pour « convaincre » les propriétaires récalcitrants. Mais la cherté du foncier n’est pas imputable à la seule spéculation et résulte tout autant de la faible implication de la puissance publique dans l’organisation des villes. En outre, pour inciter le secteur privé à prendre en charge une partie croissante du coût des infrastructures de transport et des espaces publics (parcs, placettes), les autorités ont multiplié les dispositifs dérogatoires aux règles d’urbanisme, renforçant les anticipations spéculatives des acquéreurs de terrains.

Qualité du Logement

Habitat informel / Bidonville / Sans-abri


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Vidéo NO VOX

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Vidéo du réseau No-Vox ! Le Japon, qui est un des pays les plus riches au monde, est confronté à de gros problèmes de sans-abrisme.

Les sans-abri (2)

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Homeless – Credit NO VOX

Ce n’est qu’en 2009 que le gouvernement japonais a reconnu qu’il existait de la pauvreté au Japon. Avant, cela n’existait pas et il n’y avait aucune statistique sur cette question. Le taux de pauvreté est cependant de 16%, ce qui est assez élevé parmi les pays industrialisés.

Dans les années 90, il y avait des travailleurs journaliers qui travaillaient dans le secteur public et ne bénéficiaient d’aucune sécurité sociale. Avec la crise économique, ils ont perdu leur emploi… et leur logement ! Car, jusque là, c’était les patrons qui fournissaient le logement à leurs travailleurs.

dans les années 1995, on pouvait trouver 500 tentes en carton et de nombreux sans-abri (env. 500) dans la plus grande gare de Tokyo. mais en 1996, toutes les tentes ont été évacuées par le gouvernement de Tokyo. Mais puisqu’il n’était pas possible d’être pauvre au Japon avant 2009 … cela signifiait que c’était la faute des gens qui culpabilisaient et ne recevaient aucune aide de la population japonaise.

Les gens ont alors monté leurs tentes dans les parcs publics. Ils étaient alors solidaires entre eux. Avant, nous ne savions pas qu’il était possible de créer des mouvements de chomeurs ou de sans-abri. Ainsi, nous avons décidé de créer un mouvement de ce type chez nous. Avant, nous pensions que nous ne pouvions pas résister quand la police chassait les sans-abri des parcs publics, mais les mouvements français nous ont montré qu’on devait résisté contre ces expulsions, jusqu’à l’obtention de quelque chose. L’année dernière, en 2012, un militant a dit que la police était assassine en évacuant les sans-abris des parcs publics en plein hiver. Bien sûr, il s’est fait arrêté et a fait de la prison. Mais le fait de faire partie d’une réseau international (NO VOX) lui a permis d’obtenir un soutien et de ne plus être isolé.

Rôle des pouvoirs publics

Habitat Social

Les logements fournis par les services sociaux régionaux et certaines entreprises publiques sont appelés «logements sociaux». Pour les personnes à faibles revenus et dans le besoin de logement, il existe des logements sociaux à loyers modérés. Ces logements sociaux sont distribués par les autorités nationales, municipales et des entreprises publiques. Plusieurs types de logements sociaux existent dont les logements sociaux nationaux, municipaux et de type UR (Agence de Rennaissance Urbaine). Seules, les personnes répondant aux conditions d’attribution peuvent bénéficier de ces logements. Les offres de logements sociaux nationaux fournis par les services sociaux régionaux interviennent quatre fois par an. (janvier, avril, juillet et octobre) La liste des offres est disponible dans les mairies. Les offres de logements sociaux municipaux sont publiées dans un journal d’information disponible dans les mairies, dans les gares ainsi que dans les associations de quartier ou autonomes. (3)

Bibliographie & Sitographie

  1. Natacha Aveline, « Tôkyô, métropole japonaise en mouvement perpétuel », CNRS 2006. Site Internet GEOCONFLUENCES : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/typespace/urb1/MetropScient3.htm
  2. Source : video FSM Tunis de NO VOX
  3. Site : http://www.clair.or.jp/e/index.html

Selon la société civile

Problèmes Majeurs

Revendications et Propositions

Quelques Acteurs

  • NOJIREN = Association des sans-abris. Association japonaise de sans-abris qui lutte pour le droit au logement et l’accès aux droits sociaux pour les personnes à la rue. Site internet