Il ne s’agit pas ici d’approcher la notion de densité de population, mais de se focaliser sur celle de densité urbaine, qui renvoie également à de nombreuses considérations : économiques, écologiques et de planification urbaine.
L’International Institute for Environnement and Development à Londres ainsi que le United Nations Population Fund aux Etats Unis, ont développé des réflexions sur ces questions de planification urbaine dans les villes très densément peuplées, à partir d’exemples dans des villes asiatiques. Vous pourrez trouver études, rapports et vidéos sur leur site consacré à la densité urbaine : http://www.urbandensity.org/
Définitions de la densité
En France, l’AUCAME – Agence d’Urbanisme de Caen Métropole – estime qu’il y a plusieurs manières de définir la densité de l’habitat urbain :
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la densité de construction
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la densité de logement
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la densité réelle
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la densité vécue
Source : Site AUCAME
Densité de construction
La densité de construction peut être mesurée en mètres carrés construits : c’est la notion de coefficient d’occupation des sols. On peut aussi la mesurer en nombre de logements par unité de surface (souvent en hectare). Le choix de la surface à prendre en compte est délicat. La densité prend des valeurs très différentes selon qu’on la mesure à l’échelle de la parcelle, de l’îlot, du quartier… On peut néanmoins distinguer deux densités résidentielles distinctes :
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la densité nette qui se mesure à l’échelle de la parcelle ou de l’îlot.
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la densité brute qui prend en compte la surface utilisée par les équipements publics (écoles, mairies,…), la voirie et les espaces verts, … Cette mesure ne permet pas de réaliser de comparaisons.
Densité de logements
La densité de logements est exprimée par le rapport entre le nombre de logements et la surface au sol hors voirie publique ramenée à l’hectare. Par exemple, dans un lotissement où chaque logement dispose d’une surface de 900 m², la densité de logement est de 11 logements/hectare.
Densité réelle et densité vécue
Une enquête (227 personnes) a été menée par l’Atelier Parisien d’urbanisme, afin de comprendre comment les habitants perçoivent la densité de l’habitat. Les résultats sont très intéressants :
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Plus les personnes sont entourées d’immeubles hauts, plus elles auront tendance à trouver cela oppressant et à estimer que la densité est trop forte.
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Dans les quartiers urbains anciens, au tissu resserré, mais de constructions plus basses, les personnes sentiront cette densité comme une forme de bien-être, d’intimé et pas d’oppression.
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Enfin, si le quartier connaît des activités et des animations, les personnes estimeront moins dérangeante la densité de l’habitat. La convivialité est donc un facteur positif permettant de moins souffrir dans un habitat dense.
Densité urbaine dans le monde
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38% en 1975
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47% en 2000
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50% en 2008 = année depuis laquelle la moitié des habitants de cette planète vivent en zones urbaines ! => voir aussi croissance urbaine et décroissance urbaine
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54% en 2015
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60% en 2030 (près de 5 milliards de personnes)
Source : http://www.unesco.org/water/wwap/facts_figures/eau_villes.shtml