TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Croissance Urbaine

Dernière mise à jour le 6 septembre 2019

En 2008, nous avons atteint un nouvel équilibre mondial : la population urbaine a dépassé celle des zones rurales ! En clair, un être humain sur deux vit en ville depuis l’année 2008.

Il y a deux vagues d’urbanisation qui s’enchaînent au niveau mondial : Source : Julien Damon – article ‘Urbanisation planétaire, villes et modes de vie urbain’– Vivre en Ville, Observatoire mondial des modes de vie urbains, PUF 2008.

  • La première vague s’étend d’environ 1750 à 1950 et se déroule essentiellement dans les pays dits développés, c’est-à-dire l’Europe et l’Amérique du Nord. La population urbaine est passée de 10 à 52% de la population totale de ces territoires. L’urbanisation accompagnait l’industrialisation et une première mondialisation des flux de biens et de capitaux. Cette vague s’est accompagnée d’un dynamisme accru des villes, de nouveaux défis (voire fléaux) typiquement urbains, mais aussi de progrès sanitaires et sociaux.
  • La seconde vague se déroule en ce moment dans ce qu’il est convenu d’appeler les pays en développement, essentiellement en Afrique et en Asie. Entre 1950 et 2030, cette population passera de 18 à 56% de la population totale de ces territoires. Cette seconde vague est d’ampleur plus considérable que la première et est qualifiée de seconde mondialisation. Elle s’accompagne de l’apparition de pôles urbains à vocation globale. Les Etats-nations se trouvent concurrencés par l’apparition de ces nouvelles mégacités qui fonctionnent en réseau, mégacités où se rassemblent pouvoirs et ressources détachés des territoires. Les mégacités existantes et émergentes se situent en grande partie dans ces territoires en développement.

A consulter : l’observatoire des modes de vie urbain : http://www.veolia.com/fr

Les étapes de la croissance urbaine

Cet élément théorique a été tiré du livre : “L’école de Chicago, naissance de l’écologie urbaine.” Cet élément provient du sociologue américain Ernest W.Burgess.

L’EXPANSION COMME CROISSANCE PHYSIQUE

Les villes ont tendance à fusionner entre elles pour ne former plus qu’une grande ville. Chaque ancienne ville garde son noyaux de forte densité urbaine dans la grande ville formée. Ceux-ci sont reliés par les anciennes banlieues, qui s’étoffent peu à peu par la construction d’immeuble de bureaux. Ces grandes villes ou “vastes agrégat citadins” sont au nombre de 30 voir 40 contenant chacun plus d’un million de personnes (alors qu’il y a un siècle ils n’étaient que 2).

De tels rassemblement donne naissance à de nouveaux problèmes sociaux et géographiques. En Europe et aux États-Unis, la tendance de la grande à ville à s’étendre a été désigné sous le terme “air métropolitaine de la ville”, qui dépasse de loin ses limites politiques.

L’EXPANSION COMME PROCESSUS

Burgess propose une représentation idéale des tendances qu’à toute ville à s’étendre en rayonnant à partir de son centre d’affaire.

 

  1. Loop : Centre ville et centre des affaires
  2. Zone de transition : zone encerclant le centre ville où l’on y trouve normalement une aire de transition, qui est investie progressivement par les affaires et l’industrie légère.
  3. Zone habitat ouvrier : zone habitée par les ouvriers qui ont fui l’aire de détérioration (zone 2), mais qui veulent vivre pas trop éloigné de leur travail.
  4. Zone résidentielle : immeubles de luxe ou des quartiers fermés et réglementés.
  5. Zone banlieusarde : aires suburbaines ou villes satellites à 30 ou 60 minutes du loop.