La définition de l’ONU est la suivante : un habitat informel est un “groupement de plus de 10 logements situés sur des terrains publics ou privés, construits sans autorisation du propriétaire, en dehors de toute formalité juridique et sans respect des lois de planification urbaine”.
Inscrite à l’agenda des organisations internationales depuis plus de 30 ans, la gestion urbaine des quartiers informels est un lieu privilégié d’observation de la diffusion des expériences et modèles urbains internationaux. Depuis, toute une série d’acteurs locaux et internationaux n’ont cessé de diffuser des modèles, de faire circuler les résultats de leurs actions, d’évaluer leurs projets respectifs, d’échanger leurs expériences ou d’identifier les meilleures pratiques à reproduire afin de trouver des réponses au développement continu des quartiers informels, dont les habitants sont estimés représenter aujourd’hui le tiers des habitants des villes de la planète, soit près d’un milliard de personnes (UN-Habitat, 2003).
Source : Revue Geocarrefour. L’article analyse l’histoire récente des politiques de réhabilitation et de déplacement des quartiers informels de Phnom Penh. Asian Coalition for Housing Rights (ACHR) y joue un rôle très actif en tant qu’organisation de la société civile qui lutte contre toutes les formes d’expulsions illégales ou injustes.
Et en effet, de multiples alternatives en matière d’habitat s’inspirent aujourd’hui d’habitats informels ou de tentatives de formaliser l’habitat : les Community Land Trust en sont un exemple frappant ; les coopératives se développent également dans un contexte mondial où elles permettent aux pouvoirs publics de mener des processus de gentrification urbaine tout en proposant des terres pour que se développement des coopératives d’habitats. Il s’agit bien de formules de Production Sociale de l’Habitat qui essaiment comme des modèles mondiaux.
Source : Ateliers et discussions durant Habitat III – Quito 2016