TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Belgique

#Mots-clés : Bruxellisation, Community Land Trust Dernière mise à jour le 11 septembre 2019

Urbanisation

L’Etat belge est fédéral : il comprend 3 Régions (flamande – bruxelloise – wallonne) et 3 communautés linguistiques (flamande – francophone – germanophone). Chaque entité fédérée possède son gouvernement, ses ministres et sa législation en fonction des matières qu’elle gère.

La Belgique est un des pays fondateurs de l’OTAN et a toujours été très impliquée dans la construction de l’Europe. Elle est réputée pour ses ‘compromis à la belge’ au niveau politique. Bruxelles, capitale de la Belgique est aussi la capitale de l’Europe avec une forte implantation des bâtiments européens dans le centre ville.

Le territoire de la Belgique est très petit (30.000 km2) et assez plat, avec un accès à la mer au Nord. Avec plus de 11 millions d’habitants (2013), c’est un des pays les plus densément peuplés : près de 370 habitants au Km2 (2013). Cela a bien sûr des répercussions importantes sur l’habitat. Certains considèrent qu’il n’existe plus d’habitat vraiment rural en Belgique, mais seulement de l’habitat urbain et semi-urbain. Le taux d’urbanisation est estimé à près de 98%.

Histoire des Villes Belges – Le Patrimoine

A partir du Xe siècle, les villes belges commencent à se développer, principalement dans le comté de Flandre et en Wallonie le long du fleuve ‘La Meuse’. Le développement des villes est alors lié à l’industrie textile (la laine). Entre le XIIIe siècle et le XIXe siècle, le niveau de population, avec des mouvements divers liés aux guerres et à la peste, restera le même. A partir du XIXe siècle, la Belgique devient la deuxième puissance industrielle mondiale. Au niveau de l’habitat, on va voir se développer conjointement dans les centres urbains ou à proximité les logements de la riche bourgeoisie commerçante et de petits logements ouvriers.

Bruxelles s’est développée de manière un peu anarchique et plus récemment sous la poussée des investissements de l’Union européenne qui y a établi un partie de ses bureaux dès 1958. Ce n’est qu’en 1989 que Bruxelles deviendra Région autonome et pourra ainsi bénéficier d’une vision de son développement à travers des Plans Régionaux de Développement. Le terme de ‘bruxellisation’ est employé comme contre-exemple d’un développement urbain harmonieux. La ”Bruxellisation”, désigne l’abandon d’une ville aux promoteurs immobiliers (dans les années 60-70) et son développement anarchique du fait de l’absence de politique globale de protection du patrimoine (maisons de style art nouveau laissées à l’abandon, etc.)

Suite au cloisonnement en 3 Régions, Bruxelles est tenue de rester dans ses limites territoriales : il n’existe donc pas d’étalement urbain possible, mais un continuel mouvement de destruction – reconstruction sur un même territoire. Les zones d’habitat populaire sont mises à mal par ces rénovations constantes, au profit de l’Europe et de promoteurs immobiliers. Les habitants ont vu les prix du logement flamber dans la capitale.

Aujourd’hui, on peut dire que Bruxelles s’apparente typiquement à ce que l’on appelle une ville globale.

Habitat urbain

Habitat rural

Dimension Légale

DROIT AU LOGEMENT

1) LES ACTEURS

Le logement, matière complexe, est principalement géré par les 3 Régions qui ont édicté leur propre ‘code régional du logement’. Cependant, l’Etat fédéral gère certains aspects liés au logement également : le bail à loyer, la sécurité sociale, la fiscalité,… Quant aux Communes (plus petite échelle de gestion du territoire), elles ont aussi des responsabilités en matière de logement, notamment au niveau des règlements d’urbanisme, de logement social et d’accueil des sans abri dans les centres sociaux.

Les acteurs principaux de la mise en oeuvre du droit au logement en Belgique sont : les sociétés de logement social, les Agences Immobilières sociales (cfr ci-dessous), le Fonds du logement (acteur parapublic qui s’est historiquement occupé des familles nombreuses) et bien sûr le secteur associatif.

2) LE DROIT AU LOGEMENT INSCRIT DANS LA CONSTITUTION

La Belgique offre à ses citoyens le droit à un logement convenable comme la Constitution belge (article 23, paragraphe 3) : “Toute personne a le droit de jouir d’une vie conforme à la dignité humaine. À cette fin, la loi, le décret ou les règles établies en vertu de l’article 134, les garanties, en tenant compte des obligations correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels dont ils déterminent les conditions de leur mise en œuvre.” Ces droits comprennent, en particulier, le droit à un logement décent.

La Belgique a ratifié la Charte sociale européenne révisée le 02/03/2004, en acceptant 87 des 98 paragraphes de la Charte révisée, mais pas l’article 31 sur le droit au logement. Elle a accepté le Protocole additionnel prévoyant un système de plaintes collectives le 23/06/2003, mais n’a pas encore fait de déclaration permettant aux associations sans but lucratif nationales de présenter des plaintes collectives.

(Source : FEANTSA, 2012) (1)

Régulièrement, le droit au logement est confronté au droit à la propriété privée. Les mouvements sociaux qui veulent agir au niveau du droit au logement doivent être capables d’identifier et d’articuler les divers niveaux de compétences pour faire avancer leurs revendications. Pourquoi ? Parce qu’une même personne peut, selon son lieu de résidence, accéder à des aides en matière de logement ou être sous le coup de certaines réglementations qui changeront si elle quitte la région où elle vit. Cette question est à la fois perçue comme positive et comme négative par les ‘observateurs’ : positivement, cela permet à chaque région de proposer des dispositifs plus en phase avec sa réalité de terrain, voire avec sa manière de concevoir l’habitat ou le droit au logement ; négativement, cela crée certaines distorsions sachant que les belges ont, en fonction de leur lieu de résidence, des ‘droits’ différents.

3) UNE LOI DE REQUISITION

Une Loi de réquisition (dite Loi Onkelinks) a été instaurée voici quelques années, mais a été très peu utilisée dans les faits suite aux difficultés de mise en œuvre. Les Gouvernements préfèrent ce qu’on appelle la réquisition douce qui consiste à proposer aux propriétaires des incitants pour remettre leurs biens sur le marché de la location.

EVICTIONS

DES PROCEDURES D’EXPULSION

En matière d’expulsion, c’est l’article 1344 du code judiciaire qui explicite la procédure mise en place. On remarquera que les services sociaux publics (Centre Public d’Aide Sociale) sont tenus d’apporter une aide à la personne expulsée, que l’ordre d’expulsion ait été notifié par requête écrite ou par citation. Les deux causes majeures d’expulsion du logement, selon les mouvements sociaux sur le terrain sont :

  • L’expulsion pour manquement contractuel : le locataire ne paie pas son loyer.
  • L’expulsion pour défaut de salubrité : le logement n’est plus considéré comme salubre, comme habitable et sans danger pour le locataire.

Les mouvements sociaux s’insurgent contre la deuxième cause d’expulsion car de nombreux bourgmestres (maires) usent de ce stratagème pour ‘nettoyer’ les centres villes de leurs habitants les moins riches.

OUTILS INTERESSANTS

DROIT FONCIER

ACCAPAREMENT DE TERRES

OUTILS INTERESSANTS

Pratiques intéressantes

1) AGENCE IMMOBILIERE SOCIALE

Les pouvoirs publics belges ont créé des ‘agences immobilières‘ à vocation sociale : celles-ci jouent un rôle d’intermédiaire entre le propriétaire et le locataire. Ces agences trouvent sur le marché des propriétaires qui souhaitent mettre leur bien en location sans devoir en assumer les problèmes de gestion, sachant que les locataires qui vont y habiter sont des personnes précaires ou à revenu modeste. L’Agence Immobilière Sociale sous-loue le bien au locataire et assume tous les problèmes éventuels (rénovation, vide locatif, impayé, …).

2) BAIL GLISSANT

Il s’agit d’une version un peu plus complexe du dispositif explicité ci-dessus : si le propriétaire ‘social’ se rend compte que la location fonctionne bien entre locataire et propriétaire, il peut décider de se retirer de la triangulation et de faire ‘glisser’ le bail vers le locataire effectif. Ce dispositif requiert un travail plus intense pour sensibiliser le propriétaire aux difficultés que peut rencontrer son locataire.

3) PERMIS DE LOCATION

En Belgique (Région wallonne), si un propriétaire veut louer un logement collectif ou un petit logement individuel, il est obligé d’obtenir auprès de l’administration publique responsable un permis de location. Ce dernier est la garantie pour le futur locataire que le logement est en bon état et salubre. Cependant, les normes de salubrité sont de plus en plus strictes et le coût des rénovations peut au final être répercuté sur le loyer. Parfois même cela peut conduire à des expulsions puisque le logement n’est pas aux normes pour obtenir ce permis de location.

4) COMMUNITY LAND TRUST

Cette nouvelle modalité d’accès à la terre et à la propriété vient en droite ligne des Etats Unis. La crise des subprime a permis de montrer que ce modèle d’acquisition de logement pouvait traverser les crises financières. Il s’agit de promouvoir un accès très social à la propriété en mettant en oeuvre trois mécanismes importants : la séparation du foncier et du bâti, le foncier restant la propriété du “trust” qui a un droit de préemption sur le bien à chaque mouvement de revente – un modèle de gouvernance tripartite, permettant aux habitants de peser dans la décision qui les concerne – un mécanisme anti-spéculatif en cas de revente afin de garder un accès “social” à la propriété. En savoir plus : Community Land Trust.

Aspect social et économique

MARCHE DU LOGEMENT

Le Belge a, dit-on, une brique dans le ventre. En effet, 68% des Belges sont propriétaires de leur logement (source : Rapport CECODHAS 2012) et les 2/3 des locataires souhaiteraient devenir propriétaires. Il faut dire que si le bail à loyer est assez favorable au locataire, les prix des loyers sont tels qu’en l’absence de tout encadrement des loyers (demandé par le secteur associatif), ceux-ci ne cessent d’exploser. Par ailleurs, 25% des Belges sont locataires sur le marché privé et 7% sont locataires sur le marché locatif public.

Un citoyen disposant d’un revenu de remplacement, par exemple un revenu d’insertion, devra consacrer la moitié voire les 2/3 de son revenu au simple paiement de ce loyer ! Cohabiter pénalise financièrement les personnes. Signalons toutefois qu’en Belgique les jeunes, au sortir des études, peuvent bénéficier d’un petit revenu de remplacement. Enfin, il n’existe quasiment aucune aide à la personne pour accéder à un logement : la politique du logement en Belgique privilégie l’aide à la pierre et non l’aide à la personne.

L’achat immobilier profite de la bonne protection légale du marché résidentiel. «De manière générale, le marché immobilier résidentiel est relativement protégé en Belgique : abattement en matière de droits d’enregistrement, déductibilité des crédits hypothécaires sur le logement, absence de taxe sur la plus-value dans la vente de son logement». Source : Revue Trends Tendance (février 2012).

Selon une récente étude de l’OCDE, le marché du logement en Belgique aurait les caractéristiques suivantes : ce serait un des plus inélastiques d’Europe (c’est-à-dire ne s’adaptant que difficilement aux variations de l’offre et de la demande) et il connaitrait les frais de transaction les plus élevés de la zone Euro, frais exclusivement à la charge de l’acheteur. Ceci peut expliquer que le Belge a tendance à peu déménager durant sa vie, ce que l’OCDE pointe comme un manque de mobilité tandis que certains ‘observateurs’ belges estiment que cela permet aussi au logement d’être de relativement bonne qualité vu l’investissement des ménages une fois propriétaires. Temporisons cet optimisme en signalant que, selon le service fédéral de lutte contre la pauvreté, 31,5% de Belges (2008) vivraient dans un logement présentant au moins une lacune.

Entre 1980 et 2008, les prix du logement ont doublé et ce serait une des flambées des prix les plus importantes en Europe. Mais il faut sans doute temporiser cela en constatant que, auparavant, les belges se logeaient pour moins cher que leurs voisins. Les prêts hypothécaires se concluent en moyenne sur près de 25 ans.Logements sociaux à Liège et à Bruxelles – villa 4 façades typique du Brabant

QUALITE DU LOGEMENT

HABITAT INFORMEL / BIDONVILLES / SANS-ABRI

SANS-ABRI D’UN COTE, LOGEMENTS VACANTS ET SPECULATION IMMOBILIERE DE L’AUTRE : UN FOSSE

Selon la Feantsa, il y aurait, en 2010, 17.000 sans abri ou sans domicile fixe en Belgique. Des mouvements sociaux tels que le « Front commun des sans abri », les « DAL » régionaux et le « Daklooze Actie Komiteit – DAK » sont actifs pour soutenir les sans abri dans leurs mobilisations. Ce nombre aurait semble-t-il explosé, le DAK annonçant fin 2011 un chiffre de 50.000 personnes, une minorité constituant le groupe ‘visible’ des sans-abri, le reste – composé de très nombreux jeunes ! – constituant la partie immergée de l’iceberg.

Pourtant, des logements inoccupés existent bel et bien : au moins 15.000 logements vacants rien que pour Bruxelles ! Plus étonnant, depuis 1993, une loi (dite loi Onkelinx) permet à un bourgmestre de réquisitionner des immeubles vides pour y loger des sans-abri. Si cette loi n’a quasiment pas été appliquée, c’est essentiellement pour deux raisons : d’une part, les pouvoirs publics doivent commencer par chasser sur leurs propres terres (entendez « leurs » logements vacants), d’autre part, cette réquisition nécessite des moyens financiers nécessaires pour rénover ces immeubles à offrir aux sans-abri. Bref, tout ceci n’a eu que peu d’impact. Pourtant, la Ligue des Droits de l’Homme estime qu’au vu du chiffre en explosion de 50.000 sans-abri en Belgique, il serait plus que temps de revisiter ce dispositif !

Enfin, les grandes villes belges connaissent évidemment de nombreux cas de spéculation immobilière, cette spéculation amenant des phénomènes de gentrification. C’est particulièrement vrai à Bruxelles (un des sièges de l’Union européenne) durant les dernières décennies, les propriétaires d’habitations populaires ayant eu tout intérêt à revendre leur bien à des promoteurs immobiliers. Afin de limiter la spéculation, une taxe de plus de 15% est imposée lorsqu’un bien est acheté et revendu dans les 5 années avec un bénéfice : il s’agit de la ‘taxe sur plus-value immobilière’. De nombreux comités d’habitants se sont créés à Bruxelles suite aux expulsions de quartiers urbains entiers pour l’implantation de mega projets.

Habitat précaire dans des zones de loisir Colocation solidaire à Ottignies Squat à Bruxelles

LE LOGEMENT DIT ALTERNATIF SE DEVELOPPE SUR FOND DE CRISE DU LOGEMENT

Pour faire face aux limites et contraintes du marché du logement, mais aussi parce que de nombreuses personnes souhaitent ‘habiter autrement’, fleurissent des modes d’habiter plus ou moins bien tolérés par les pouvoirs publics. En voici quelques exemples :

L’habitat en camping résidentiel, dans des chalets, des roulottes : on estime à plus de 10.000 le nombre de personnes dans le Sud de la Belgique qui y logent, de manière contrainte ou choisie. Des associations soutiennent ces familles souvent mises à mal par les politiques publiques.
L’habitat groupé ou la colocation qui peuvent prendre des formes multiples : habitat intergénérationnel, habitat, habitat solidaire,… Il est évident que le besoin de collectif dans un système hyper individualiste est de nouveau ‘à la mode’.
Les squats continuent à attirer des populations jeunes et aussi souvent d’origine émigrée. Certains ont mis au point des modalités afin de conserver plus longtemps leur habitat. On retrouve dans ces squats également des demandeurs d’asile en attente.
Mais encore … l’auto-construction, les habitats plumes, les yourtes, les cabanons,…
Si certains pouvoirs publics admettent aujourd’hui la possibilité de ces alternatives, y compris dans les textes légaux (Codes du Logement), il faut rester attentif au fait qu’il ne s’agit pas d’ouvrir un droit à des habitats de seconde catégorie pour citoyens de seconde zone, mais bien à un droit à la différence ainsi qu’un droit à mettre en place ses propres solutions de logement, y compris dans un contexte de crise du logement.

Rôle des pouvoirs publics

LOGEMENT SOCIAL

Définition et situation en 2012

Depuis 1980 le logement social est de la compétence des régions en Belgique. Chacune des trois Régions (Région Bruxelles- Capitale, la Wallonie et la Flandre) a établi son propre Code du logement, qui crée le droit au logement et définit le concept et la fourniture de logements en matière de logement social. Ce poste entre pour 7% en moyenne dans le parc de logements national, avec des différences entre les régions (approximativement 6% en Flandre et en Wallonie, 8% à Bruxelles). Le logement social en Belgique est prévu à la fois pour la location et pour l’accession à la propriété en Wallonie et en Flandre, alors que Bruxelles ne propose que des logements à louer.

Comment ça marche ?

A la différence de la majorité des Etats membres où les loyers sont conçus pour couvrir les frais, le niveau des loyers est lié aux revenus du locataire / du ménage. Confrontée à la nécessité d’augmenter la disponibilité de logements à des prix abordables, la politique belge du logement recherche des moyens de mobiliser des ressources privées pour répondre aux besoins de logement. Ainsi, il y a eu plusieurs exemples de partenariats public-privé réussis dans des projets de rénovation urbaine, ainsi que dans des nouvelles constructions. De plus, très récemment la Flandre a adopté une nouvelle législation visant à faire participer les promoteurs particuliers à la construction de logements sociaux.

Les conditions d’accès varient en fonction des régions. D’une manière générale, la politique d’attribution en Belgique est basée principalement sur le plafond des revenus combiné avec le nombre de personnes du ménage et à condition que le demandeur ne possède pas de biens.

Source : Rapport CECODHAS 2012

Bibliographie & Sitographie

  1. Réseau FEANTSA

SOCIETE CIVILE

PROBLEMES MAJEURS

  • 35% des locataires vivent en dessous du seuil de pauvreté.
  • 1 enfant sur 4 vit en dessous du seuil de pauvreté (2013).
  • 2 personnes sur 3 disposant d’un revenu d’Intégration (revenu de remplacement pour un chômeur) doivent se loger dans le secteur de logement privé et consacrent plus de 50% de leurs revenus pour se loger.
  • 39% des travailleurs ont des difficultés à supporter le coût du logement. 56% des chômeurs et 66% des familles monoparentales également.
  • 18% des locataires habitent un logement de mauvaise ou de très mauvaise qualité.
  • Plus de 10.000 personnes habitent en camping résidentiel dans le Sud du pays (zone de loisir au départ)
  • Un nombre important de personnes attendent un logement social.
  • Le droit au logement ne profite pas toujours aux habitants les plus démunis (ex : les expulsions pour cause d’insalubrité, les certificats énergétiques)
  • De plus en plus de personnes précarisées (voire sans abri) souffrent de problèmes mentaux, causes et conséquences de leurs problèmes de mal logement.

REVENDICATIONS MAJEURES

Parmi les revendications des mouvements sociaux, on citera :

En faveur des Précaires :

  • Supprimer la pénalisation de la cohabitation (taux cohabitant du revenu de remplacement).
  • Organiser une sorte de péréquation entre les villes en matière d’aide et d’accueil des SDF afin que ce ne soit pas toujours les mêmes villes qui aient à supporter tous les coûts.
  • Faciliter l’accès aux transports publics pour les plus démunis (car la mobilité est une nécessité).
  • Multiplier les logements ‘de transit’, c’est-à-dire temporaires.
  • Permettre aux SDF d’accéder à des fontaines à eau, à des sanitaires, à des douches afin de maintenir l’hygiène nécessaire, voire une présentation permettant la recherche d’un travail.
  • Reconnaître la possibilité de se loger de manière alternative, hors normes.
  • Proposer des solutions en matière de garantie locative demandé à l’entrée dans le logement.

Contre les logements vides :

  • Améliorer le droit de gestion publique, c’est-à-dire permettre que les pouvoirs publics puissent réquisitionner et rénover les immeubles vides en limitant son risque financier.
  • Créer un service permettant de transformer dans les centres villes les bureaux en logements.
  • Améliorer la gestion et la rénovation des logements sociaux inoccupés (il y a 2.340 logements sociaux inoccupés pour cause d’insalubrité rien qu’à Bruxelles).

Pour un droit au logement pour tous :

  • Lutter contre la gentrification due aux arrêtés d’expulsion pour cause d’insalubrité.
  • Créer des logements sociaux intégrés dans les quartiers urbains.
  • Promouvoir l’auto-construction et les autres modes d’habiter.
  • Avoir une fiscalité qui impose le revenu réel perçu par le propriétaire sur ses loyers.
  • Prendre en compte tout particulièrement la situation du logement des jeunes.
  • Développer un droit au logement “opposable” comme en France et en Ecosse, c’est-à-dire que l’Etat doit mettre en oeuvre le droit inscrit dans la Constitution.

MOUVEMENTS SOCIAUX

  • RASSEMBLEMENT BRUXELLOIS POUR LE DROIT A L’HABITAT = L’asbl Rassemblement bruxellois pour le droit à l’habitat (RBDH) est un regroupement bilingue d’une cinquantaine d’associations qui, chacune sur leurs terrains, défend le droit à l’habitat et œuvre pour un accès à un logement de qualité à prix abordable. Site internet – Les contacter via leur site.
  • MINISTERE DE LA CRISE DU LOGEMENT (mouvement militant) = Plateforme nationale associative dont le but est de permettre aux associations et individus du réseau d’échanger des informations et des expériences afin de lancer des actions qui concrétisent matériellement le Droit au Logement et constituent une interpellation originale du monde politique. Site internet – Les contacter via leur site.
  • L’ARAU (Atelier de Recherche et d’Actions Urbaines) = l’Atelier de Recherche et d’Action Urbaines est un groupe d’habitants organisé sous forme d’association sans but lucratif. Il analyse les projets d’aménagement urbain, public et privé, et vise à leur amélioration pour davantage d’urbanité : davantage de logements, de mixité fonctionnelle et sociale, de place pour les usagers actifs dans l’espace public. Leur objectif est de promouvoir la ville comme lieu de vie volontaire. Site internetLes contacter.
  • Le BRAL (Brusselse Raad Voor Leefmilieu) = est une association néerlandophone de Bruxelles qui rassemble les organisations et les habitants avec le même engagement : une ville vivable, où tout le monde peut se déplacer, peut vivre et peut persister de façon écologique, abordable et agréable. Site internetLes contacter.
  • SOLIDARITES NOUVELLES = Syndicat de locataires, de résidents permanents dans les campings et domaines touristiques et de sans-abri dans l’ensemble de la Wallonie. Ils s’occupent essentiellement du problème du logement pour un public plus défavorisé travaillent avec des groupes de militants : groupes d’actions de Liège, Mons, Charleroi. L’objectif est de rendre les personnes plus critiques et responsables vis-à-vis de la société. Site internetLes contacter.
  • PERIFERIA = association qui essaie de rendre au collectif son rôle dans la société d’aujourd’hui. En retissant les mailles de tous les dispositifs de participation, en construisant des initiatives citoyennes fortes, capables de proposer, d’interférer, de négocier avec les pouvoirs publics, en donnant du crédit à la réelle volonté d’ouverture de certains territoires, administrations et pouvoirs exécutifs, etc. Site internetLe concater.
  • VLAAMS HUURDERPLATFORM – VHP = Plateforme flamande des locataires, tant dans le secteur public que privé. Ils aident entre autre les propriétaires privé à mettre à disposition des logements de type social, dispensent des conseils juridiques, fédèrent des magasins d’ameublement à prix social. Site InternetLes contacter.
  • SAMENLEVINGSOPBOUW = Communauté de développement de la Flandre orientale. Organisation sociale avec plus de 30 salariés et 95 bénévoles. Elle propose des formes de travail de développement communautaire. Site internetLes contacter.
  • HABITAT ET PARTICIPATION = association fondée en 1982 qui a pour objet de promouvoir les processus participatifs en matière d’habitat. Elle accompagne les groupes qui veulent créer des habitats groupés (=collectifs). Site internetcontact@habitat-participation.be.
  • SYNDICAT DES LOCATAIRES et DAL belge = association qui tient des permanences afin d’aider les locataires dans leurs droits. Elle participe à de nombreuses prises de positions et à des débat grand public pour faire avancer les droits des locataires. Leur BLOG
  • FRONT COMMUN DES SDF = mouvement de pression au niveau fédéral pour soutenir le droit au logement des personnes SDF et vivant dans des squats Site internet et Les contacter
  • DAKLOZE ACTIE KOMITEIT = association pour les sans abri qui met en place tout une série d’action en faveur de ceux-ci. Ils participent également au Rapport Général sur la Pauvreté mis à jour chaque année par la Fondation Roi Baudouin. Les contacter ou philippe.decraene@gmail.com
  • RESEAU BELGE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE = réseau qui regroupe les mouvements de lutte contre la pauvreté dans les diverses régions du pays et qui milite pour les droits des plus pauvres, notamment via des actions de lobbying et de visibilisation des problématiques. Website