TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Turkménistan

#Mots-clés : Dernière mise à jour le 5 janvier 2017

URBANISATION

Histoire des villes – Patrimoine

Habitat urbain

Habitat urbain

ASPECTS LEGAUX

Droit au logement

Pas de droit au logement dans la  Constitution. La Constitution ne parle pas de droit au logement, mais bien de droit à la propriété.

Article 9 : La propriété est inviolable. Turkménistan affirme le droit à la propriété privée tout comme c’est le cas pour les moyens de production, la terre, et pour d’autres matériaux et articles intellectuels de valeur. Cette propriété peut être détenue par le gouvernement ou par des associations de citoyens. La loi établit la liste des biens qui ne peuvent être que la propriété du gouvernement. Le gouvernement garantit l’égalité de protection et des conditions égales pour le développement de tous les types et Fonds de propriété. La confiscation des biens n’est pas autorisé, à l’exception de la propriété qui est acquise de manière illégale. L’aliénation forcée de biens sans compensation n’est autorisée que dans des situations énumérées par la loi.

Le système de la « propiska »

Le système de la « propiska », qui obligeait chaque citoyen à déclarer un lieu de résidence permanente, limitait toujours les droits des habitants du Turkménistan au logement, à l’emploi, aux prestations sociales, à la santé et à l’enseignement. Ce système avait par ailleurs créé un terrain propice à la corruption, les pots-de-vin constituant bien souvent un moyen de contourner la réglementation. La « propiska » continuait d’être utilisée par les autorités pour dissuader les gens de se déplacer dans le pays, et notamment de gagner la capitale pour trouver du travail. Si une personne décidait d’aller vivre chez un proche sans « propiska », ce dernier perdait le droit à l’emploi et aux prestations sociales (sa retraite ne lui était plus versée, par exemple). La police et les services de sécurité brandissaient souvent la menace de la perte de la « propiska » pour empêcher les gens de se plaindre de mauvais traitements policiers. (1)

Pourtant, en 2001, le Conseil de l’Europe s’était déjà positionné contre cette pratique qui date de l’époque des Tsars de Russie et remis au goût du jour par Staline en 1932 : « L’Assemblée réaffirme que la libre circulation et le libre choix du lieu de résidence à l’intérieur d’un pays font partie des droits fondamentaux de la personne tels qu’ils sont garantis par un certain nombre d’instruments juridiques internationaux, en particulier la Déclaration universelle des droits de l’homme et la Convention européenne des Droits de l’Homme ». (art. 1 – recommandation 1544 – 2001 – CE)

Monsieur Hadjiev, analyste économique turkmène basée en Bulgarie, accuse les autorités turkmènes d’abuser de l’absence de protection juridique solide pour la propriété : .« Il leur permet de démolir tout bâtiment résidentiel et d’en expulser les habitants ». Il rajoute « Ceci est lié à la corruption – alors que le terrain alloué pour le développement, des contrats sont donnés à des initiés, et les propriétés sont affectées de la même manière. » (2)

Expulsions forcées

Droit foncier

Accaparement de terres

Pratiques intéressantes

ASPECTS SOCIAUX ET ECONOMIQUES

Marché du logement

PRIX DE L’IMMOBILIER EN FORTE HAUSSE

Selon l’article « Housing Market Confused but Booming in Turkmenistan » (2) , les Prix de l’immobilier augmentent rapidement au Turkménistan, où des appartements de luxe même apparemment inabordables changent mains. Les agents immobiliers au Turkménistan disent que les prix des logements ont atteint leur point culminant en Juin 2014. Un modeste appartement de deux pièces dans le quartier Mir de la capitale Achgabat est maintenant en vente pour 70 ou $ 80 000, un tiers de plus que l’an dernier. Les prix sont également en hausse en dehors de la capitale. « Les prix de l’immobilier ont récemment été incroyable – ils sont comme en Europe » commente un agent immobilier à Achgabat. « Malgré cela, les appartements se vendent et s’achètent. »

Le marché du logement dans ce pays d’Asie centrale se compose de bâtiments datant de la période soviétique, plus une poignée plus récente d’appartements de luxe dans des blocs de grande hauteur qui coûte environ 1000 dollars par mètre carré. Ces logements coûteux sont souvent achetés par des entreprises ou d’autres organisations, qui permettent ensuite à leurs employés de les acquérir via des prêts hypothécaires abordables.

Des commentateurs locaux attribuent la hausse des prix à une combinaison de facteurs :

  • Une pénurie globale de logements face à la demande
  • L’habitude de la part des autorités de démolir les bâtiments
  • L’absence générale d’un cadre législatif régissant le marché.

Qualité des logements

Selon le Ministère de la construction, en 2014, plus de 20% des habitants vivent actuellement dans un logement qui soit offre un espace insuffisant pour la famille ou est très vieux et sans rénovation. Ceci crée un immense appel d’air pour les sociétés de construction du pays. (3)

Habitat informel / Bidonville / Sans-abri

ROLE DES POUVOIRS PUBLICS

Logements sociaux – publics

Autres types d’aide

ASPECTS ECOLOGIQUES

Bibliographie & Sitographie

  1. Amnesty International, Rapport 2009 – Situation des droits humains au Turkménistan
  2. News Briefing Central Asia, article « Housing Market Confused but Booming in Turkmenistan », 2014 – https://iwpr.net/global-voices/housing-market-confused-booming-turkmenistan
  3. Centralasiaonline, article from Dzhumaguly Annayev,  « Turkmenistan intends to solve housing problem – Authorities want to achieve their aim by attracting private firms to the construction business and selling plots of land for housing, analysts say », 2014

SELON LA SOCIETE CIVILE

Problèmes majeurs

Revendications majeures

Acteurs de la société civile