TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Zambie

#Mots-clés : Bidonville, Croissance Urbaine, Expulsion, Droit au Logement, Droit foncier, Foncier, Gestion des déchets, Habitat informel Dernière mise à jour le 8 septembre 2017

Fiche rédigée par Monsieur Victor Kawanga – Personne de contact : Victor Kawanga – HUMAN SETTLEMENTS OF ZAMBIA – e-mail : Contact Mr Kawanga

ELEMENTS DE CONTEXTE

La Zambie est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique au sud du Sahara. Sur une population de 10 millions d’habitants, on estime que 40 à 48 % vit dans les zones urbaines, concentrées le long de la ligne de chemin de fer. Ce pays présente un phénomène d’ étalement urbain non planifié, ce qui pose des défis en termes d’infrastructures urbaines de base et de prestation de services. Les collectivités locales n’ont mis en place aucune infrastructure et aucun service urbain puisque ces colonies ne se sont pas développées de manière planifiée.

Les autorités locales en Zambie sont au maximum des ressources qu’elles peuvent mettre à disposition des populations. Selon le ministère du Gouvernement local et du Logement [MLGH] (via une étude commanditée en 1992), ces autorités locales sont incapables de maintenir un niveau de service adéquat, même pour les 40% de la population urbaine auxquels les services sont normalement fournis. Dans les grandes villes, plus de 70% des personnes vivent dans des établissements informels et des zones péri-urbaines ayant un accès insuffisant aux services de base. Les autorités locales sont mal équipées pour gérer les défis de la croissance urbaine rapide.

CONTEXTE HISTORIQUE

Les premières traces d’êtres humains vivant en Zambie remontent à un et deux millions d’années. Aujourd’hui, La langue le plus parlée dans le pays est la langue bantoue. En 1889, Cecil Rhodes, en bâtisseur d’empire, a obtenu des concessions minières du roi Léwanika du Barotse et a envoyé des colons dans la région peu de temps après. La région a été gouvernée par la British South Africa Company, créée par Rhodes, et ce jusqu’en 1924, lorsque le gouvernement britannique a pris en charge l’administration.

De 1953 à 1964, la Rhodésie du Nord est fédérée avec la Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe) et du Nyassaland (aujourd’hui le Malawi) dans la Fédération de Rhodésie et du Nyassaland. Le 24 octobre 1964, la Rhodésie du Nord est devenu la nation indépendante de la Zambie.

Kenneth Kaunda, le premier président, a voulu conservé la Zambie au sein du Commonwealth. L’économie du pays, dépendante des exportations de cuivre, a été menacé lorsque la Rhodésie s’est déclarée indépendante de la domination britannique en 1965 et a défié les sanctions de l’ONU. La Zambie a alors dû assumer une action qui l’a privée de sa route commerciale à travers la Rhodésie. Les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Canada ont organisé un pont aérien en 1966 afin d’envoyer de l’essence en Zambie.

CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE

La Zambie est un pays enclavé dans la région sud de l’Afrique. Il partage ses frontières internationales avec la République démocratique du Congo, la Tanzanie, le Malawi, le Zimbabwe, le Botswana, la Namibie, le Mozambique et l’Angola. Le territoire du pays est principalement constitué de hauts plateaux. Cependant, le pays dispose de plusieurs instances hydrographiques, comme le lac Tanganyika, fleuve Zambèze et du bassin. Selon les estimations de 2009, le pays a une population d’environ 13 millions d’individus. L’économie zambienne est fortement dépendante des activités commerciales à Lusaka et dans le Copperbelt. Une majorité de la population vit dans et autour de ces deux grands centres financiers. Le kwacha zambien (ZMK) est la monnaie officielle de la nation.

CONTEXTE ECONOMIQUE

L’économie zambienne est une économique mixte, avec des politiques libérales à l’égard des investissements privés et étrangers. Elle est l’une des économies les plus urbanisées d’Afrique. Toutefois, la pauvreté, couplée avec le chômage, donne à la Zambie un profil économique très déprimé. La nation se classe 164 sur les 182 pays selon l’Indice de développement humain des Nations Unies ! Après 2005, la Zambie a bénéficié d’un taux de croissance du PIB réel supérieure à 5%. Les investissements directs étrangers dans le secteur minier est la principale raison de cette “forte” croissance.

L’HABITAT

HISTOIRE URBAINE

L’histoire urbaine de la Zambie est relativement récente par rapport à de nombreux pays. Des facteurs historiques ont donné une impulsion rapide à l’urbanisation et le pourcentage de population vivant en zone urbaine a dépassée les 50% (53% en 2013). La croissance démographique était de 3,2% en 1990. Les zones urbaines ont dès lors joué des rôles différents dans le développement national :

  • Un puissant facteur d’attraction des populations issues des zones rurales et à la recherche d’une vie meilleure.
  • Des centres de commerce à la fois nationaux et internationaux, devenant des lors des pôles amenant l’argent nécessaire à l’économie du pays.

Le phénomène de croissance urbaine a continué, tandis que les ressources devenaient de moins en moins nombreuses. Ainsi, le résultat final s’est avéré le même que dans de nombreux pays en développement : les autorités urbaines ont du mal à fournir les services urbains nécessaires aux habitants, la pauvreté a augmenté et des zones d’habitat non planifié ont poussé comme des champignons partout dans les villes. En 1994, la Banque Mondiale estimait que 72,7% de la population urbaine se situait en-dessous du seuil de pauvreté et que le taux de malnutrition était de 46%. Les fournisseurs de services de base, telle que l’eau potable, ne pouvaient remplir leurs engagements et des problèmes de santé ont émergé. Cette situation a été aggravée par la pandémie du SIDA qui continue à ravager notre continent. Les taux de chômage sont alarmants et le secteur de la production est en baisse. Les plus pauvres des pauvres en zone urbaine ne percevaient que 3,1% de l’ensemble des revenus (en 1985) contre 7,1% en 1975. Il est évident que la situation des villes empire et que “les villes ne fonctionnent pas correctement”.

Les villes comme nous le savons sont comme des sortes d’entités chargés de la gestion urbaine. En Zambie, ce rôle est entre les mains des conseils municipaux qui assument le rôle des municipalités afin de gérer et de gouverner les villes. Ces rôles de gestionnaire et de gouvernance sont effectués dans des conditions difficiles en Zambie. Les Conseils municipaux ne sont pas encore autonomes et dépendent toujours de l’administration centrale pour le financement qui a lieu sous forme de subventions. Mais celles-ci ne suffisent pas à faire fonctionner correctement ces conseils municipaux. Il y a rupture totale dans la fourniture des services. Dès lors, est-il normal que ces zones urbaines soient livrées morphologiquement et fonctionnellement à l’économie mondiale ?

ROLE DES VILLES

Idéalement, les villes devraient jouer un rôle de croissance économique qui affecte les zones qui les entourent tout en créant un marché pour les biens issus des régions environnantes, agricoles ou industrielles. Les villes devraient aussi fournir des emplois aux travailleurs semi-qualifiés de l’arrière pays ainsi que de la main d’œuvre qualifiée destinée à l’arrière pays industriel. Cette gestion et distribution des “surplus” urbains exigent une structure complexe de gouvernance. Les gestionnaires des villes doivent être conscients du potentiel de celles-ci. Les villes devraient dès lors être considérées comme des pôles de croissance et de développement et pas seulement comme des centres de consommation ! Les gouvernements doivent assurer la stabilité politique, une gestion économique saine et une main d’œuvre instruite avant que le commerce et les capitaux étrangers puissent se traduire en croissance durable. Ces conditions nécessaires se trouvent principalement à l’intérieur même des zones urbaines.

En Zambie, le gouvernement local assure le leadership et la gestion des zones urbaines. Les municipalités sont confrontées à des difficultés financières. Il existe trois principaux facteurs qui contribuent à ces piètres performances financières : La première est la base limitée des revenus. Par le passé, les municipalités se sont appuyées financièrement sur les loyers que leur versaient les nombreux locataires. Mais la politique du Gouvernement d’accès à la propriété a entrainé la vente d’une part important du parc logement aux locataires occupants. Les Conseils municipaux ne percevaient déjà que de faibles revenus via ces loyers, aujourd’hui qu’ils ne possèdent presque plus de logements, ces revenus sont minimes.

  • La seconde est la privatisation d’autres sources de revenus : la vente des tavernes, mais aussi la société d’assainissement des eaux de Lusaka (Lusaka Water and Sewerage Company) ainsi que la responsabilité des licences routières. Toutes ces sources de revenu ont été retiré des Conseil municipaux.
  • Le troisième facteur est celui de l’augmentation des populations dans les zones urbaines.

Le financement urbain des collectivités locales ainsi que le développement économique ne peuvent être dissociés d’un cadre politique et idéologique pour l’ensemble du pays. Le système de gouvernement local de la Zambie, malgré sa volonté d’indépendance, n’a pas permis la pleine participation de toutes les personnes dans les prises de décision ainsi que dans les activités de développement. Il y a eu une tentative d’indépendance qui s’est traduite par la volonté d’abolir les structures, mais qui a été interprétée comme une volonté de division, provoquant des déséquilibres dans le développement urbain. Le Gouvernement a tenté de mettre en place les structures appropriées à la prise de décision, la mobilisation des ressources et leur utilisation au niveau local. La formation de ces nouvelles structures a été possible grâce au Local Government Act (Cap. 480) de 1965. Actuellement, le Local Government Act a été modifié afin de permettre aux autorités locales de pouvoir mobiliser des ressources sans devoir obtenir l’approbation ministérielle. Le gouvernement local n’est pas encore totalement autonome, l’obstacle majeur étant le recours continu à des subventions auprès du gouvernement central.

Les collectivités locales doivent faire face à ces difficultés internes et s’efforcent de fournir les services adéquats au public. Cette situation a une incidence sur les prestations équitables et adéquates en matière de services urbains. Les politiques macro-économiques affectent directement ou indirectement les finances publiques locales. Par exemple, des exonérations d’impôts sont des incitants pour attirer les investisseurs. Cette politique d’exemption d’impôts pour les investisseurs a des répercutions sur les finances du gouvernement local. Les intérêts de la dette pèsent également lourdement sur les budget : l’argent qui devrait financer des investissements productifs sont ainsi détournés, d’autant que les taux d’intérêt augmentent sans cesse, contribuant à la montée de l’inflation. Ces politiques ont un impact direct sur les services urbains tels que le logement, la santé, l’eau, l’éducation, ainsi que sur le développement économique global des zones urbaines. La voie politique choisit par la Zambie a donné lieu à une “nouvelle” pensée politique. Le gouvernement zambien a également entrepris des réformes économiques et un Programme d’Ajustement Structurel (PAS) a été introduit dans le but d’impulser une croissance économique à l’échelle nationale. Les mesures prises dans le cadre de ce programme SA concernent la libéralisation du commerce (national et international), la politique de taux de change, la réduction des effectifs dans le secteur public, la privatisation et la diminution de l’emprise du gouvernement pour ce qui est de la gestion des entreprises commerciales. Le Gouvernement actuel est persuadé qu’une économie de marché libéralisée est la meilleure pour une croissance économique du pays.

Les collectivités locales en Zambie peuvent dès lors encore compter sur les ressources traditionnelles de financement : les impôts (mentionnés ci-dessus), frais de service, frais de licences et subventions. Ces impôts fournissent la source la plus fiable de revenus. Le problèmes sont que :

  • l’assiette d’imposition ne peut être élargie et que, dans certains cas, les municipalités ne possèdent aucune terre et ne peuvent dès lors bénéficier de ces nouveaux impôts.
  • cette source de revenus est limitée par le fait que certains ne sont pas tenus de payer cet impôt.

Tous les facteurs mentionnés ci-dessus expriment les forces locales qui agissent au niveau des zones urbaines en Zambie aujourd’hui. Les collectivités locales urbaines ont de plus en plus de difficultés à s’acquitter de leurs fonctions. La croissance du nombre de quartier spontané a été le résultat de l’incapacité des autorités locales à fournir suffisamment de logements à prix abordable. Ces zones constituent au contraire une menace pour la santé et la sécurité des personnes. En Zambie, environ 70% des citadins vivent dans des bidonvilles, et on estime que 46% de la population urbaine est considérée comme pauvre. Ces zones sont saturées et les maladies telles que le choléra, le paludisme et la tuberculose se propagent facilement.

L’état de la ville zambienne n’est pas très encourageant. Les forces internes sont très fortes et il est difficile d’envisager une solution immédiate aux problèmes rencontrés par nos villes aujourd’hui. Les bases économiques insuffisantes dont elles dépendent les ont rendues structurellement faibles. Elles n’ont pas les moyens de financer leurs dépenses d’investissement et, quand elles empruntent, elles ne peuvent suivre les exiges strictes des organismes de crédit. Le manque de biens et services rendent les villes peu attractives pour des investisseurs potentiels, tant internes qu’externes.

HABITAT RURAL

La planification des établissements urbains dans les pays en développement reflète bien souvent les idées et les pratiques héritées des “maîtres” coloniaux avant l’indépendance (Tetteh 1976). La forme des zones urbaines et rurales en Zambie est un miroir des effets de la variation des structures sociales dans le pays.

L’Etat a comme rôle celui de planifier le développement à la fois physique et économique des zones urbaines et rurales. Le deuxième Plan de Développement National (SNDP 1970-1974) avait pour simple ambition de renforcer le premier Plan de Développement National, en y intégrant les objectifs suivants :

  • Atteindre l’autosuffisance
  • Réaliser l’expansion et la diversification de l’industrie
  • Initier des mesures globales pour le plan régional

La faiblesse de ces plans nationaux provient de ce qu’ils s’axent principalement sur un développement national global, sans stratégie visant à prendre en compte le développement réel sur le terrain. Dans ces circonstances, les domaines relevant du droit coutumier ont été laissés de côté, laissant les chefs traditionnels s’occuper de la planification de leurs territoires. En effet, après plus de 40 années d’indépendance, il subsiste toujours un déséquilibre majeur de développement entre les zones rurales et les zones urbaines.

THE TOWN AND COUNTRY PLANNING ACT CAP 283 (Loi sur la ville et l’aménagement du territoire) Cette Loi a été adoptée pour guider la planification du pays. C’est la seul Loi qui régit l’aménagement du territoire en Zambie. Cependant, le processus de planification – en vertu de cette Loi – se limite à l’aménagement du territoire et des zones de terre appartenant à l’Etat. La partie VII(4) de cette Loi permet une planification régionale, en ce compris la planification socio-économique des régions. Là où ceci est d’application, la faiblesse des capacités institutionnelles et le manque de fonds a paralysé l’application de cette Loi.

HABITAT URBAIN

La Zambie est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique Sub-saharienne, avec 35,5% de la population vivant dans les zones urbaines. Les Provinces de Lusaka et de Copperbelt ont les pourcentages les plus élevés du taux d’urbanisation (plus de 80%). La Province de l’Est a le taux le plus bas (9%) Source : DAES-Division de la population, Perspectives urbain mondial, 2007 et Recensement de 2000, Bureau central des statistiques en Zambie.

Les tendances migratoires non durables ont conduit à une forte croissance démographique dans les zones urbaines, mais sans l’amélioration concomitante en termes d’infrastructures ou de prestations de services. Les villes ont continué à attirer un grand nombre de personnes vivant en zone rurale. Exemple : le taux de croissance de la ville de Lusaka, estimé à 6%, soit le double de la moyenne nationale. des niveaux élevés de migration vers les villes peuvent être attribués à une économie diversifiée, un accès relativement aisé aux services sociaux et à l’emploi. Cependant, la plupart des migrants ne trouvent pas la qualité de vie à laquelle ils aspiraient en s’installant en ville et ils finissent par vivre dans des quartiers informels, avec un environnement pauvre, manquant de logements convenables et de services sociaux. On estime que plus de 70% de la population urbaine vit dans des quartiers informels !

ASPECTS LEGAUX

LEGISLATION SUR LE DROIT AU LOGEMENT & DROIT A LA TERRE

Trois dispositions de la Constitution ont une incidence sur les droits fonciers et le droit au logement en Zambie.

  1. L’article 16 qui est une clause concernant la propriété privée. Cette clause suit la loi néo-nigériane qui interdit l’acquisition forcée de biens, excepté s’il y a paiement d’une indemnité jugée adéquate. Mais il existe de nombreuses exceptions à cette interdiction. L’article 16 (2) déroge à cette Loi en cas de terres abandonnées, inoccupées, non-utilisées ou sous-développées, pour des actions menées en conformité avec la Common Law ou le droit coutumier ou encore suivant une loi permettant de transformer un titre de plein propriété en bail de longue durée. Ces dispositions immunisent efficacement les politiques de réforme agraire face aux propriétaires détenant un titre de propriété ou les personnes vivant sous le régime foncier coutumier.
  2. L’article 23 interdit la promulgation de lois discriminatoires. Cette discrimination comprend les discriminations liées à la race, le statut de tribu, le sexe et l’état matrimonial. Cependant, une fois encore, on constate des exceptions à cette interdiction générale, à savoir les lois qui font appliquer le droit coutumier, à l’exclusion d’autres lois. (art.4 d) ainsi que les lois qui ont trait à l’adoption, le mariage, le divorce, les obsèques et l’attribution des biens. Les zones comprenant les terrains coutumiers sont décrites dans les annexes de la loi zambienne (terres domaniales et réserves).
  3. Les règlementations, de 1928 à 1964 et le règlement de Zambie (Trust Land), de 1947 à 1964, figurent à l’annexe 4 des lois de Zambie. Bien que les règlementations eux-mêmes aient été abrogées par la Loi n°29 de 1995, les descriptions des terres restent valables, selon les deux catégories identifiées par quota : 10% de terrains appartenant à l’Etat et 90% des terres relevant du droit coutumier. Un processus est en cours actuellement, afin de réaliser les documents nécessaires pour les parcelles qui ont été converties en “bail locatif coutumier” (interview du 8 juin 2004 sur les possibilités d’une discrimination entre personnes relevant du droit coutumier et du droit des familles).

Les lois nationales relatives à la terre et à la propriété en Zambie sont réglementées conformément aux dispositions trouvées dans diverses lois, parmi lesquelles figurent les suivantes :

  • La Loi sur les terres agricoles (Agricultural Lands Act) (chapitre 187, tome 12). Cette Loi prévoit la mise en place des pouvoirs et des fonctions agricoles. Sa mission principale est de fournir un cadre juridique.
  • Le contrat de bail commun (Common Leasehold Schemes Act) (chapitre 208, tome 12) qui sépare les titres via la création de contrats de bail communs.
  • Le Housing Act (chapitre 194, volume 12) – définissant par la loi les zones de développement – permet aux autorités locales de déclarer illégaux ou informels les établissements humains qui entreprennent un processus de régularisation afin que les services (eau, assainissement, électricité, voiries, égouts) puissent fournir des licences d’occupation aux propriétaires des parcelles dans ces établissements humains.
  • Le Lands Act (chapitre 184, volume 12) explicite la Loi concernant les terres en rationalisant les terrains en deux grandes catégories : les terres détenues par l’Etat et celles qui sont appelées les terres coutumières. La loi prévoit la poursuite du bail et l’acte de bail. Il prévoit en outre la reconnaissance légale du bail coutumier et la poursuite du droit coutumier en acte de bail. Ainsi, les baux peuvent être alloués

MISE EN OEUVRE DROIT AU LOGEMENT

Un nouveau rapport, publié par le Centre jésuite pour la réflexion théologique (JCTR) – un think-tank catholique – a tiré la sonnette d’alarme sur le coût élevé du logement dans les zones de moyenne densité à travers la Zambie, et en particulier dans la capitale, Lusaka. Cette situation rend un logement décent inabordables pour la majorité des Zambiens, obligeant les pauvres à résider dans des maisons mal construites avec un espace insuffisant pour accueillir dignement tous les membres de leur famille.

Le JCTR, à travers sa recherche de “Maisons Satellite”, a réalisé une enquête qualitative sur les conditions de vie dans les zones à forte densité de Lusaka. Ceci a révélé au fil du temps que ce droit est ignoré. “S’il est incontestable que le logement est un besoin fondamental, l’adéquation de celui-ci est perçu comme un luxe, et souvent ignorées», a déclaré Miniva Chibuye, coordinateur du programme JCTR Conditions Sociales. Le droit à un logement convenable a été expressément énoncé à l’article 25 (1) de la Déclaration universelle des droits de l’homme et codifiées dans d’autres grandes conventions internationales. Le Pacte des droits économiques, sociaux et culturels prévoit, en partie, que “les Parties au présent Pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris un logement suffisant, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions de vie”

EXPULSIONS DES QUARTIERS PRECAIRES

Avoir un abri, constitue l’un des droits humains les plus élémentaires que tout ressortissant doit obtenir et c’est à partir de cette toile de fond que la direction reconnaît la nécessité de fournir des logements de qualité et abordables qui devraient profiter à tous, indépendamment de leur statut dans la société. Un récent article de l’IRIN met en lumière la crise du logement de plus en plus forte en Zambie. L’article décrit les opérations du gouvernement PF pour éliminer les lotissements illégaux.

Selon cet article, “En Septembre 2012, environ 100 maisons bourgeoises ont été démolies à Lusaka. Plus de 50 maisons ont été démolies dans le bidonville Zamtan de Kitwe, Copperbelt Province, et dans la Province orientale, environ 100 maisons dans une réserve forestière de la capitale provinciale, Chipata, ont été identifiées pour la destruction. “Le gouvernement PF a répondu à l’indignation de la destruction en disant: «…. On ne devrait pas blâmer le Gouvernement pour avoir détruit des maisons construites sur des terrains privés et dans des zones non autorisées.” La pénurie de logements dans toute la Zambie, et en particulier à Lusaka, ne peuvent pas être ignorés plus longtemps. Il y a une énorme pénurie de logements pour la classe moyenne, les loyers dans les centres urbains peuvent être énormes. Comment la classe moyenne zambienne peut-elle se payer un logement décent? C’est ce qui a conduit à ce problème.

La solution n’est évidemment pas de construire des logements illégaux, mais cela devrait être une priorité du gouvernement PF de trouver une solution à ce problème, une solution qui convienne à tout le monde. Davantage de logements abordables doivent devenir disponible, et ce besoin ne fera que continuer à croître.

GROUPES LES PLUS VULNERABLES

La pauvreté, l’analphabétisme, le VIH/sida, le chômage et d’autres conditions lamentables sont très répandus et graves dans des établissements humains différents et l’état des ressources humaines est critique. Les possibilités économiques insuffisantes auxquelles sont confrontés les résidents ne leur permettent pas de répondre à leurs besoins quotidiens. Reconnaissant l’urgence de cette situation, vu les contraintes auxquelles font face la majorité des résidents et en conformité avec le programme de gouvernement sur l’autonomisation des citoyens, les établissements humains de la Zambie se sont révélés champions pour tenter d’atténuer certaines des conditions lamentables dans les colonies. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la stratégie globale de réduction de la pauvreté pour tous les Zambiens en général, et pour les groupes vulnérables en particulier, tels que les :

  • les sans-abri
  • les jeunes
  • les personnes âgées
  • les femmes

QUELQUES PRATIQUES INTERESSANTES

Aspects sociaux et économiques

MARCHE DU LOGEMENT

La valeur des propriétés de la Zambie ont presque doublé au cours des six derniers mois, mais “le monde de l’immobilier en Zambie est très différente de celui de l’Afrique du Sud”, a déclaré Janet Irwin, propriétaire du bureau Homenet Hollywood en Zambie.

“Négocier des biens immobiliers a été interdit ici pendant Kenneth Kaunda (25 ans de régime). En effet, nous avons ouvert nos portes seulement lorsque le Président Chiluba a pris le pouvoir. C’est donc une industrie très jeune et les terres ne peuvent généralement être achetées qu’avec un bail de 99 ans, à l’exclusion des biens dans les parcs de jeu ou les zones touristiques où les baux sont limités à environ 14 ans. Pour un étranger, il n’est pas possible de posséder des terres sans mettre en place une société avec un partenaire zambien en tant que principal actionnaire, ni entrer en tant qu’investisseur avec moins de 50.000 $ US. Cependant, il existe des grandes entreprises qui investissent dans des entreprises commerciales en Zambie, des représentants d’ONG, des ambassades et des organismes de l’ONU. Ils peuvent louer tout logement dont ils ont besoin, ce qui donne lieu à un solide marché locatif. “Et cela crée des opportunités pour les investisseurs de sociétés anonyme. Les loyers élevés leur assureront un bon rendement : environ 8% pour ​​les biens résidentiels et entre 12 et 15% Lorsqu’il s’agit de propriété commerciale”, explique Irwin “En outre, nous devons maintenant surmonter un autre problème, à savoir l’absence de liquidités pour les prêts hypothécaires en Zambie. Barclays a lancé un programme de prêts hypothécaire, fondé sur le kwacha zambien, (1 million de kwacha étant à peu près égal à R2000), avec un taux d’intérêt de l’ordre de 28%.”

Le prix ​​de l’immobilier résidentiel en Zambie commence à environ US$250k. Un logement décent, comprenant quatre chambres à coucher avec piscine dans une zone agréable coûte environ US$350k, et peut rapporter une location d’environ 2000$US à 2500$US par mois. certains titres de propriété ne sont pas encore disponibles à l’unité et les investisseurs doivent dès lors actuellement acheter des complexes entiers.

QUALITE DES LOGEMENTS

HABITAT INFORMEL / BIDONVILLE / SANS-ABRI

Bidonvilles

Ces types de zones d’habitation sont devenus une partie intégrante du développement urbain. Ils abritent plus de 70% de la population urbaine. La croissance urbaine est principalement absorbée dans des établissements informels. Les colonies sont généralement caractérisées par des logements inadéquats, un manque de services et une mauvaise gestion des déchets.

Le manque d’infrastructures et de services essentiels dans les établissements urbains non planifiés rendent les résidents vulnérables aux problèmes de santé, notamment en raison d’un accès insuffisant à l’eau potable et d’installations sanitaires peu sûres. La qualité des conditions environnementales dans les colonies dégénère progressivement avec l’augmentation de la population.

La sécurité d’occupation doit être fournie aux résidents de quartiers spontanés régularisés afin de faciliter le développement et les processus de mise à niveau des conditions urbaines. Les moyens de sécurisation foncière doivent être simplifiés, pour devenir abordables et faciles à gérer localement. La législation existante doit être revue et harmonisée afin de créer des normes de planification inadéquates et d’encourager la participation du secteur privé dans les projets de fourniture de logements. La corruption dans l’attribution des terres doit être abordée comme une question d’urgence. Une stratégie de mise à niveau péri-urbaine, basée sur la fourniture de services durables, doit être développée et mise en œuvre.

Divers problèmes de logement

La majorité des citoyens doivent faire face à une quantité de problèmes économiques caractérisées par l’absence de / et ou à faible revenu, des possibilités d’emploi limitées, des niveaux élevés de malnutrition, de veuvage, des orphelins, des situation avec enfant et femme à leur tête des ménages, d’analphabétisme, de maladie, de pauvres conditions de vie et de santé, des discriminations dans la prise de décision et le contrôle des ressources et de l’allocation et du logement, l’insuffisance d’approvisionnement en eau salubre, un assainissement médiocre.

Dans ce groupe, il existe des inégalités en termes de charge de travail et de pauvreté entre femmes et hommes ; la violence contre les femmes et les filles et les inégalités dans la prise de décision au niveau du ménage.

ROLE DES POUVOIRS PUBLICS

Le problème du logement aujourd’hui en Zambie est comme une bombe à retardement, pouvant aboutir à une véritable catastrophe sociale de longue durée, avec des conséquences négatives. Heureusement, le gouvernement – à travers son ministère de tutelle, le ministère de l’Administration locale et du Logement ainsi que les organismes compétents – a montré un grand engagement en veillant à atténuer le problème grâce à des interventions en temps opportun.

Aspects culturel – religieux – symbolique

Source : Environnement et Développement publication par Sage Publications, Financement du logement à faible revenu, Vol. 19 No. 2 (ISBN: 0956-2478), Octobre 2007; Pp. 486.

La situation des pauvres est caractérisée par une combinaison de caractéristiques liées aux colonies dans lesquelles ils vivent (manque d’infrastructures et de services, milieux physiques dangereux, souvent des niveaux élevés de surpeuplement et de vie dans une colonie illégale), une incapacité à se développer dans l’économie monétaire, et le déni des droits juridiques et politiques. Trop souvent, les gens se sont installés dans des endroits dangereux tels que les coteaux instables et des plaines inondables, car ce sont les seuls terrains non aménagés à leur portée. Le prix qu’ils doivent payer pour les parcelles ou ces logements est d’autant plus élevé qu’il y a absence d’une politique qui prendrait en charge la disponibilité de services juridiques et des terrains viabilisés pour le logement.

Face à ces coûts élevés, des services de mauvaise qualité et souvent le risque d’expulsion, les pauvres ont besoin de travailler collectivement à la fois pour améliorer les infrastructures et les services qu’ils peuvent obtenir et pour faire pression sur l’État dans une certaine forme de redistribution et de soutien. L’accroissement de l’insécurité de la propriété foncière des terres disponibles, couplé avec des expulsions et des démolitions qui les accompagnent, nécessiterait des interventions et la protection juridique. Comment peut-on expliquer de laisser une famille à l’abandon dans le froid?

Aspects écologiques

PROBLEMES MAJEURS SELON LA SOCIETE CIVILE :

REVENDICATIONS MAJEURES DE LA SOCIETE CIVILE :

QUELQUES MOUVEMENTS SOCIAUX :

  • HUMAN SETTLEMENTS OF ZAMBIA – HUZA : L’objectif général poursuivi par Huza est l’amélioration de la vie morne et conditions de l’homme et de la gouvernance participative dans les processus de développement dans une perspective rurale. Cela se fait par le biais des programmes / projets suivants: Environnement et des enjeux écologiques à l’éducation et à la préservation de l’environnement des ressources naturelles, la gestion et le développement, y compris le plaidoyer pour des pratiques plus sûres d’impact environnemental (EIE) et de la dynamique de changement climatique, la santé publique, le logement auto-assistance et la mise à niveau de squatters , Les femmes dans le développement par la formation et activités génératrices de revenus; la jeunesse et la formation des femmes dans les compétences de sauvetage et les pratiques, l’éducation de la santé et de la nutrition et de population, des projets-fourniture d’eau d’entraide des puits d’eau; Self-help infrastructures urbaines de base de la santé [centres, la formation professionnelle centres] construction et l’entretien de la communauté à travers des initiatives d’entraide, la gestion de l’assainissement et de la promotion des latrines améliorées à fosse, l’éducation préscolaire et les adultes, le renforcement des capacités en leadership et local (comités de développement des résidents (CDR) pour les ressources humaines et le développement , bonne gouvernance urbaine; Prestation de conseils juridiques gratuits et d’aide aux victimes des déplacements, les démolitions de maisons, les biens, régime foncier, la location et des colonies; communautaire sur la base de l’intégration de l’éducation pour tous (EPT) à travers le soutien aux orphelins et enfants vulnérables. Les contacter
  • ZAMBIAN HOMELESS PEOPLE’S FEDERATION : la fédération créée des partenariats avec le gouvernement zambien afin de pouvoir apporter aux communautés urbaines pauvres de l’aide technique à la construction de logements et d’infrastructures. La Fédération est plus particulièrement attentive aux questions d’assainissements pour les populations les plus pauvres en milieu urbain. Site Internet
  • HABITAT FOR HUMANITY ZAMBIA : l’association existe depuis 1984. Via son “Habitat’s conventional building program”, HFH Zambie met l’accent sur le renforcement des capacités des communautés qui ont démontré un besoin d’améliorer leurs conditions de logement. Ce modèle englobe plein de nouvelles maisons, rénovations et réhabilitations. Les propriétaires contribuent en amenant des capitaux propres et des matériaux de construction, afin de réduire le montant du prêt. La cohésion sociale est encouragée par le programme d’affiliation. La plupart des maisons du programme sont construites en utilisant les briques brûlées et tôles de toiture ondulée en fer. Les maisons sont simples mais de qualité élevée, avec une chambre séparée, cuisine et salon. La conception est telle que les propriétaires ont la possibilité d’étendre la maison à l’avenir. En plus de son programme de construction classique, via un autre programme de logements pour les groupes vulnérables (VGH), HFH Zambie offre des solutions appropriées et des logements subventionnés à des groupes vulnérables en Zambie en se concentrant plus spécifiquement sur les enfants orphelins et vulnérables (OEV) et de leurs aidants. Website – Les contacter.