TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Nigeria

#Mots-clés : Dernière mise à jour le 8 septembre 2017

ELEMENTS DE CONTEXTE

HISTOIRE

Le Nigeria est le berceau des peuples bantous en Afrique. Les Yoroubas ont dominé politiquement cette partie de l’Afrique jusqu’à l’arrivée des Européens au XVIe siècle, qui y firent la traite des esclaves.

Source :Wikipedia

– COLONISATION BRITANNIQUE

Au XIXe siècle, les Britanniques s’intéressèrent au pays pour se procurer de l’huile, de l’étain et du caoutchouc, et instituèrent un protectorat dans le Sud en 1885. En 1914, les cartographes britanniques unirent le nord et le sud du pays, d’un simple coup de crayon, en un seul territoire, sous l’autorité du gouverneur général Frederick Lugard qui, entre 1901 et 1906, avait soumis tout le Nord musulman. La Grande-Bretagne adopta un système d’administration indirecte (indirect rule) par le biais de chefs traditionnels dont le pouvoir restait intact.

Après la Première Guerre mondiale et la défaite de l’Allemagne, la colonie allemande du Cameroun est partagée entre la France et l’Allemagne. Deux territoires, sous mandat de la Société des Nations (SDN), sont alors rattachés au Nigeria : l’un était habité par une majorité de Peuls et fut intégré au Nord, l’autre était habité surtout par des Bamiléké et fut intégré au Sud. La Constitution de 1922 mit en place un Conseil législatif dans les régions du Sud et ouvrit la voie à des élections directes. Trois constitutions, adoptées entre 1946 et 1954, attribuèrent au Nigeria une autonomie accrue et préparèrent à l’indépendance.

– INDEPENDANCE

Devenu indépendant en 1960, le Nigeria a passé presque toute sa nouvelle existence sous la botte de dictateurs militaires qui ont réussi à maintenir, d’une main de fer, le pays fragmenté, non seulement entre musulmans et chrétiens, mais entre plus de 1250 ethnies qui se sont toujours voué une profonde méfiance, souvent mortelle. La guerre civile, qui suivit la guerre du Biafra en 1967 et qui fit un million de morts, contribua à consolider les Forces armées dont les coups d’État ponctuent régulièrement la vie politique depuis. Ce sont les régimes militaires qui ont augmenté continuellement le nombre des États membres de la fédération: le Nigeria est passé de trois États à quatre en 1964, puis à 12 en 1967, à 19 en 1976, à 21 en 1987 et à 30 en 1990; cette année-là, les administrations locales passèrent de 304 à 589. En 1999, le nombre des États fédérés est passé à 36.

En fait, plus les militaires augmentèrent le nombre des États, plus ils renforcèrent le pouvoir militaire sur l’ensemble du pays: il plus facile de régner sur de petites entités nigérianes que sur de grands ensembles. Si les dictateurs ont sauvé le Nigeria de l’éclatement, ils ont aussi causé sa ruine. Avec sa population de 130 millions d ‘habitants, le pays devrait être le géant de l’Afrique. C’est pourtant l’une des nations les plus pauvres du monde. Les Nigérians en sont venus à considérer le fédéralisme de leur pays comme la garantie d’une représentation ethnique et religieuse équitable au sein de tous les rouages du gouvernement. Il faut comprendre aussi que les États membres de la fédération n’ont que fort peu de pouvoirs: pratiquement dépourvus de véritables pouvoirs législatifs, ils se contentent d’administrer le territoire soumis à leur juridiction.

Le Nigeria est non seulement familier avec les génocides (un million de Biafrais massacrés en 1967, 250 000 Ogoni entre 1993 et 1995), mais les divers régimes militaires ont toujours conduit le pays par la dictature. Évidemment, les violations contre les droits de l’homme sont fréquentes et inutilement dénoncées par les Nations unies. Les institutions politiques souffrent souvent du pouvoir des militaires. Par exemple, le Sénat et la Chambre des représentants ont été suspendus en 1993 ainsi que tous les partis politiques. Quant aux juges de la Cour suprême, ils sont désignés directement par les Forces armées.

La Constitution de 1979 a été plusieurs fois suspendue et réinstaurée; finalement, c’est celle de 1984 modifiée en 1989, puis en 1995 et en juillet 1999, qui demeure, pour le moment, en vigueur au Nigeria. Le 12 décembre 1991, la capitale a été officiellement déplacée de Lagos à Abuja. Après autant d’années de régimes militaires successifs, non seulement toute l’économie du pays s’est effondrée, mais également les infrastructures, les institutions politiques et le système social.

Lors de sa 64e séance du 15 avril 1997, la Commission des droits de l’Homme, sachant que le Nigeria est partie prenante au Pacte international relatif aux droits de l’Homme et à la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, a dénoncé la violation persistante des droits de l’Homme et des libertés fondamentales au Nigeria, notamment par les détentions arbitraires, et la non-observance des procédures judiciaires régulières. La commission constatait aussi que des personnes détenues au Nigeria sont toujours jugées de façon arbitraire, que le gouvernement nigérian, en dépit d’engagements antérieurs, refuse de coopérer avec la Commission des droits de l’homme, et que l’absence de gouvernement représentatif au Nigeria est contraire au voeu populaire en faveur d’un gouvernement démocratique, comme en témoigne le résultat des élections de 1993.

En mai 1999, Olusegun Obasanjo, appartenant à l’ethnie yorouba, est devenu le premier président démocratiquement élu du Nigeria. Pour la première fois depuis des décennies, un vent d’espoir souffle sur le Nigeria. Pourtant, plus de 10 000 personnes ont perdu la vie dans des émeutes, un chiffre terrifiant pour un pays censé être en paix. Le Nigeria demeurait alors écrasé par le poids de sa dette extérieure, de la corruption, d’une économie morose, de la violence quotidienne et d’une mauvaise administration. Lors d’un entretien télévisé, le président Obasanio a bien résumé ainsi la situation de son pays

Source : Université de Laval

DEMOGRAPHIE

Le Nigeria est le plus grand pays d’Afrique, et la plus grande concentration de personnes noires dans le monde – avec une superficie de près de 1 million de kilomètres carrés et une population de plus de 150 millions. Les estimations au tournant du 21e siècle indiquent que 43,5% de la population vivaient dans les zones urbaines, contre 39% en 1985, avec des projections, la population urbaine atteindra 50% d’ici l’an 2010, et de 65% d’ici à 2020. Le taux de croissance de la population urbaine est pensé pour être de 5,5% par an, soit environ le double du taux national de croissance démographique de 2,9%. Plus de sept villes ont une population dépassant 1 million et plus de 5.000 villes et agglomérations de différentes tailles ont une population comprise entre 20.000 et 500.000. Grand Lagos, l’ancienne capitale nationale, a augmenté, passant de 1,4 millions en 1963 à 3,5 millions en 1975 et il est actuellement de plus de 6 millions d’euros, et devrait être de 24 millions en 2020.

La population du Nigéria est actuellement relativement incertaines et varient selon les études allant de 155 à 166 millions en 2011. Pour 2011, la population était estimée à :

  • 155,2 millions par le CIA World Factbook
  • 162,3 millions par l’INED
  • 165,8 millions pour le Bureau du recensement des États-Unis

Le taux annuel d’accroissement de la population est en diminution : sur la période 1990-1995, il s’élevait à 3 p. 100, et en 2003 il atteignait 2,52 p. 100. La mortalité infantile a, en revanche, considérablement régressée, passant de 157,6 p. 1 000 en 1970 à 94 p. 1 000 en 2008 (Federal Office of Statistics, 1996).

source :Website Federal Office of Statistics

La pyramide du Nigeria est une pyramide à base élargie, elle est caractéristique au pays du Sud. Au Nigeria le nombre d’enfants par femme est de 4.8 c’est ce qui explique qu’il y ait tant de naissances. Si on fait beaucoup d’enfants dans ces pays c’est pour assurer l’avenir des parents, mais également pour l’honneur de la famille. L’absence de moyens de contraception et d’informations est un facteur qui explique le nombre élevé d’enfants par femme. On remarque que la population décroît vers les tranches du troisième âge, cela est du à la mal nutrition et aux maladies comme le Sida.

Ainsi, avec un taux de progression annuel moyen de sa population de 3,2 %, le Nigeria deviendra le pays le plus peuplé du continent à l’horizon 2050, le troisième à l’échelle mondiale. Les Nations-Unies tablent sur plus de 389 millions d’habitants en 2050.

Il y a environ 400 groupes ethniques, parlant plus de 300 dialectes locaux. La moitié de la population appartient aux groupes Haoussa et Peul (Fulanis), établis au nord. Les Yoruba occupent le sud-ouest du pays, les Ibo résidant au sud-est. À ces principaux groupes s’ajoutent une mosaïque de communautés plus petites : Edos, Ijos et Ibibios, au sud ; Nupes (islamisés) et Tiv (animistes) au centre ; Kanouri au nord-est, en bordure du lac Tchad.

CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE

L’HABITAT

HISTOIRE DES VILLES – PATRIMOINE

L’architecture au Nigéria est très hétérogène et diffère selon les groupes ethno-géographique mais également en fonction de l’espace et du temps. Chacune de ces régions a sa propre culture, et par extrapolation des formes de logement très différentes. (source : The Nigerian architecture : the trend in housing development)

L’architecture des maisons dans les villes a fortement évolué au Nigéria depuis le début la période post-coloniale. La transition entre l’habitat traditionnel et l’urbanisation moderne révèle des changements sociaux, particulièrement le changement entre les communautés traditionnelles, les valeurs familiales,…et un mode de vie plus occidental. Un des enjeux est de continuer à promouvoir ces valeurs de communautés traditionnelles tout en améliorant le confort et la durabilité des habitations. Clairement, la forme rectangulaire, rectiligne,… des constructions au Nigéria renvoie à la période coloniale et post-coloniale.

HABITAT URBAIN

“Le taux d’urbanisation du Nigeria n’est pas le plus élevé d’Afrique de l’Ouest ; il est sensiblement inférieur à celui du Bénin, par exemple. Mais sa taille démographique, la densité des agglomérations et leur taille, en font sans doute un des deux “géants urbains” du continent africain, avec l’Afrique du Sud.

“Sa population a décuplé en trois décennie, en s’étalant très largement sur des zones rurales densément peuplées.

“Il n’existe pas de liste officielle de villes au Nigeria, un grand nombre de villes se sont formées à la croisée de différentes localities (division territoriale de base), de sorte que les chiffres de population ne correspondent à aucune entité morphologique.” (1)

LA VILLE DE LAGOS

Lagos est la ville la plus populeuse du Nigeria, qui est lui-même le plus grand pays d’Afrique. La région métropolitaine, qui s’étend sur quelque 300 kilomètres carrés, est formée d’un ensemble d’îles bordées de cours d’eau et d’une lagune. Actuellement en 2013, Lagos est l’une des cinq plus grandes villes du monde.

Le gouvernement fédéral est en train de transférer la capitale à Abuja, dans l’espoir de ralentir la concentration de la population dans la ville. Lagos est appelée Eko par la population locale. Ses premiers habitants sont originaires du Bénin et descendent des Ekoïs Awary. Au quinzième siècle, la ville est un comptoir portugais qui fait le commerce de l’ivoire, des épices et des esclaves. Elle est ensuite cédée aux Britanniques, qui commencent à exporter les récoltes vivrières.

Une guerre civile qui durera deux années et demie éclate en 1967. La paix revenue, l’exode rural conjugué à l’afflux massif de réfugiés et d’immigrants d’autres pays africains provoque une explosion démographique qui se poursuit encore aujourd’hui.

L’approvisionnement en énergie et en eau, les égouts, les transports et le logement ont tous souffert du développement anarchique de cette ville dispersée géographiquement. A la différence du reste du Nigeria, 90 % de la population de Lagos a l’électricité; la ville consomme 45 % de toute l’énergie nationale. En dépit de son emplacement insulaire, Lagos est confrontée à une pénurie d’eau qui s’aggrave de jour en jour. Par manque d’équipements sanitaires, la majorité des déchets humains sont emportés par les eaux de pluie dans des fossés ouverts qui se déversent sur les bas-fonds intertidaux. Avec ses ponts congestionnés, la circulation est un problème quotidien; il faut compter deux à trois heures pour parcourir 10 à 20 kilomètres. On est en train de planifier la construction d’un réseau métropolitain surélevé à grande vitesse.

Depuis 1985, les plans de réhabilitation des villes se sont attachés à améliorer les conditions de vie dans les quartiers les plus pauvres en construisant des rues et des caniveaux, en apportant l’eau courante et l’électricité, en ouvrant des écoles et des établissements de soins.

Source :

HABITAT RURAL

Maison en terre à Jos, Nigeria Maisons traditionnelle

Les maisons traditionnelles du peuple haoussa du nord-ouest du Nigeria et du sud-ouest du Niger sont généralement construites avec de la boue, comme celui du dessus dans la ville de Kano, au Nigeria.

Ces maisons sont souvent décorées de bas-reliefs avec des dessins géométriques tandis que les palais Yoruba sont dotés de portes sculptées. L’architecture de la ceinture moyenne du Nigéria comprend notamment les peuples Tiv, Igalas, les Taroks, Beroms, Kutep et Baju. Architecturalement, on y retrouve une série de points communs comme les formes curvilignes basé sur un modèle concentrique.

Dans l’ouest du Nigéria, l’architecture est fortement influencées par les Yorubas et des influences du Bénin. Ces caractéristiques sont rectilignes avec une cour pour chaque famille dans un ensemble pour recevoir une pluralité de familles polygames reliées entre elles autour d’une unité morale l’homme. L’Est du Nigéria, où les Igbos sont la tribu dominante, on y retrouve comme « norme » des habitations rectangulaires sans fenêtres avec des poteaux pour supporter la structure avec comme autres matériaux : la boue, bois de feuillus, feuilles de palmier, troncs de papaye,…

Sources :

Aspects légaux

DROIT AU LOGEMENT

La République Fédérale du Nigéria a signé et ratifié la plupart des instruments sur les droits de l’homme au niveau international et régional incluant le ICCPR ET L’ICESCR en 1993. La constitution de la République Fédérale au Nigéria évoque les droits de l’Homme dans son chapitre IV. Elle reconnaît également la Charte africaine des droits de l’homme (ACHPR). Suite à cette ratification, le Nigéria a de grands rôles à jouer au niveau légal :

  • Respecter des droits des citoyens pour un logement adéquat.
  • S’abstenir de s’immiscer directement ou indirectement dans des activités qui nuisent à la jouissance du droit à un logement convenable. Par exemple, le gouvernement ne pourrait pas détruire les maisons ou expulser les gens sans une raison valable. Si c’était le cas les expulsions ne peuvent pas amener à des situations pires qu’à l’origine.

Depuis 1989, l’article 17 de la Constitution stipule que

2. (d) L’Etat dirigera sa politique de manière à assurer qu’un logement convenable et adéquat, l’alimentation, la distribution d’eau, un salaire minimum raisonnable au niveau national, des pensions pour les personnes âgées et pour les chômeurs, l’aide aux malades et des allocations aux handicapés soient fournis à tous les citoyens.

Source : CETIM (publication COHRE)

BIDONVILLES ET EXPULSIONS FORCEES

Depuis des années, les bidonvilles au Nigéria sont sujets à des expulsions et destructions massives violentes. En 1990, le gouvernement militaire du Nigeria a expulsé les 300000 habitants de la communauté de Maroko à Lagos, prévoyant une réinstallation de 3% d’entre eux seulement. Le gouvernement n’offrit aucune chance de scolarisation alternative aux enfants de MAROKO ; En juillet 2012, des dizaines d’habitations de fortunes, généralement des baraques sur pilotis, ont été démolies dans le quartier de Makoko sur la lagune de Lagos. La plupart sont des pécheurs immigrés du Togo ou Bénin. Suite à un avis des autorités de l’état de nuisances environnementales, les habitants avaient 72 heures pour quitter leur propriété sans proposition de relogement ou de terrain à investir à nouveau. Début d’une longue série d’expulsions, ce bidonville comporte plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

Les démolitions et les expulsions concernent plus de 4 millions d’habitants sur un total de 7 millions de résidents dans la capitale fédérale Abuja. Les fonctionnaires de la Federal Capital Development Authority (FCDA), selon l’ordre du ministre Mallam Nasir El Rufai, président (chairman) de la même FCDA, accompagnés par l’armée, la police et des bulldozers ont en effet commencé à détruire des palais, des écoles, des hôpitaux, des églises et des mosquées en Abuja.

Les associations locales et les Ong dénoncent des chiffres impressionnantes : sans un préavis adéquat et ne pas donnant aucun plan gouvernemental pour la relocation ou pour compenser les expulsés, 800.000 personnes seront forcés dans peu de temps à perdre leurs maisons, principalement le long de International Airport Road, à Pyakasa, Kuchingoro, Garamanjiji, Aleita, Chika, Galadimawa, Gosa A., Gasa Sarki et Sabon Lugbe. D’autres expulsions concernent Gwagwa, Karimu et Dei Dei. 15.000 enfants ont dû abandonner l’école. Il s’agit d’une situation dramatique, qui encourage la violence, surtout contre les femmes, enceintes inclues, et les jeunes filles, qui sont plus exposées aux risques de la prostitution et du SIDA.

Cause de si tante cruauté : la décision d’implémenter le master plan complété en 1978 par l’ International Consortium of Planners, Urban Designers and Architects (EE.UU.), pour développer Abuja, au temps désignée comme nouvelle capitale fédérale Nigérienne. Le master plan, qui avait resté dans un tiroir pendant des années, prévoit un maximum de 3 millions d’habitants. Ils seront donc hors de la loi et, donc, ils devraient être expulsés de leurs logements les 4 millions qu’aujourd’hui résultent excédents.

À ceux-ci on doit ajouter les 1.388 familles expulsées violemment par le Ministère du Logement et par celui de la Défence le dernier 6 décembre des logements de propriété publique à Lagos (1004 Flats, Victoria Island, Awolowo Road Towers, Eric Moore Road Towers, Alagbon Towers, Reeve Road Towers et Mulliner, Road Towers). D’autres expulsions programmées vont mener à outre 20.000 les locataires rendus sans maison par la politique de privatisations du secteur lancée en 2003 sous le nom de Monetization Policy. Éxpulsions menées manu militari aussi en plein contraste avec les sentences de la magistrature, comme le dénonce Ray Onyegu , Directeur Exécutif de la Social-Economic Initiative, l’avocat des locataires expulsés des logements publiques à Lagos.

Sources :

DROIT DE PROPRIETE, NOTION FLOUE

Au Nigéria, la propriété et le contrôle de toutes les terres appartiennent à l’Etat. L’affectation des terres et de divers comités consultatifs ont été mis en place pour aider les gouverneurs de l’Etat ainsi que les administrations s’occupant des terres. Dans la pratique, la procédure d’obtention et de l’aménagement de terrains deviennent trop bureaucratisée, obstructive, et gangrenée par la corruption. Actuellement, l’Etat freine fortement la disponibilité des terres, en particulier pour les plus pauvres. Cela a pour conséquence d’encourager le développement et la croissance de plus en plus de quartiers irréguliers au bord des villes ou sur des terrains publics vacants.

DROIT FONCIER

Au Nigéria, après l’indépendance acquise en 1960, l’État a pris possession de toutes les terres. Cela a certes fragilisé le régime foncier coutumier, mais le droit traditionnel a continué à être reconnu dans les régions où les terres étaient depuis longtemps la propriété des clans et des familles. Selon l’IFPRI, la confusion quant aux lois à appliquer dans le sud-ouest du Nigéria a permis aux riches élites d’acheter, de connivence avec les chefs tribaux, des terres qui appartenaient originellement à des clans, sans que personne, et surtout pas les femmes, ne puisse les en empêcher. Droit coutumier au Nigéria

Ce que M. G. I. Jones dit à propos du système foncier des Ibo au Nigeria peut être étendu à tous les groupements ethniques du pays. Le système foncier des Ibo est basé sur trois principes fondamentaux : que la terre, en dernier ressort, dépend de la communauté et ne peut être aliénée sans son consentement; qu’à l’intérieur de la communauté, chaque membre a droit à une étendue correspondant à ses divers besoins, terrain de construction, jardin ou champs; enfin que nul ne restera sans terre. La terre est distribuée aux membres de la communauté au prorata de leurs besoins et fait l’objet d’un simple droit d’usage. Même dans les provinces du nord où la société est stratifiée en classes sociales hiérarchisées et dominées par de puissants chefs politiques à qui l’on a donné à tort les titres de sultans et d’émirs (5), la terre n’est pas la propriété de ces chefs. Ceux-ci, malgré leur autorité, n’ont qu’un pouvoir d’administration et non un droit de propriété sur la terre.

Ainsi selon C. K. Meek, les émirs ou sultans des provinces du nord de la Nigeria, de même que tous les autres chefs africains, doivent être considérés comme des administrateurs de la terre mandatés par le peuple à qui elle appartient.

Source : Website Horizon documentation

Complexité d’un héritage foncier ambigu entre tradition et colonie anglo-saxonne

Le Nigeria a hérité d’un droit foncier colonial qui n’a jamais répondu aux besoins et attentes des populations locales. C’est une situation de dualisme juridique qui prévaut avec d’une part les législations foncières étatiques peu effectives et d’autre part des pratiques foncières locales vivaces. L’inadaptation des politiques et législations étatiques en Afrique de l’Ouest, leur faible prise en compte des groupes vulnérables tels que les pasteurs, les migrants et les femmes, associées à l’affaiblissement des coutumes foncières face aux mutations écologiques, démographiques et socioéconomiques conduisent à une situation de tension entre acteurs locaux engagés dans une compétition accrue pour l’accès aux ressources naturelles. website Landcoalition

ACCAPAREMENT DES TERRES

PRATIQUES INTERESSANTES

– LOGEMENTS POUR JEUNES ATTEINTS DU SIDA

L’Association des jeunes positive au VIH / SIDA au Nigeria estime qu’une personne sur trois au Nigeria réside dans les bidonvilles aggravant leur pauvreté et leur mauvaise santé. Les personnes vivant avec le VIH / SIDA vivent dans des conditions de surpeuplement, avec des mauvais services publics et des infrastructures en raison de leur logement insalubre. Ces mauvaises conditions renforcent leur stigmatisation et la discrimination.

APYIN espère former un groupe de travail. Ce groupe travaillera main dans la main avec le gouvernement et d’autres organismes internationaux pour réaliser l’objectif de création de logement dans le pays pour ce public. Témoignage avocat et photos fournies par Daniel Peter Obiomachukwu Onyeigwe de l’Association des Jeunes du Bien Vivre avec le VIH / SIDA au Nigeria.

Source : website UNHABITAT

– AUTO-CONSTRUCTION AVEC LES PLUS PRECAIRES

Le travail de l’USI vise à fournir des logements abordables et de qualité pour les victimes des expulsions de 1990 Maroko communautaires forcés. Il est proposé de livrer 552 unités de logement pour les personnes expulsées et leurs familles sur une période estimée de 5 ans. L’hébergement varie de 1 chambre à coucher 3 chambres avec des tailles allant de 35m2 à 55m2. Ils seront livrés en quatre catégories d’immeubles à savoir, L’Arche, L’Olive, La colombe et The Rainbow.

Les services tels que les centres scolaires, la religion, les aires de loisirs, des espaces de stationnement, centre communautaire, bibliothèque, clinique, marché / centre commercial parmi les autres utilisations des terres sont censés jouer un rôle complémentaire à l’usage résidentiel. La communauté Maroko qui fournira une partie de la main-d’œuvre dans les capitaux propres de sueur, pour assurer la livraison réussie du projet.

– Un GUIDE PRATIQUE POUR DEFENDRE LES DROIT COLLECTIFS EN MATIERE D’EXPULSIONS

Le COHRE a créé un guide pratique “Community Guide to Asserting and Defending Housing Rights in Nigeria”. C’est un ouvrage de référence pour les communautés menacées par les expulsions forcées et le déplacement au Nigeria et pour le personnel COHRE à former les militants de base sur les mesures à suivre dans la défense des terres et des droits au logement. Il vise à faciliter la formation des communautés par un processus interactif et des ateliers.

– AUTO-CONSTRUCTION DANS LE LOGEMENT SOCIAL

Government Self-Build Partnership (GSBP) est le modèle de logement social adapté pour le Nigeria et d’autres pays africains. Le modèle GSBP est un partenariat entre le gouvernement et les sociétés d’auto-construction (SBS).

Que sont les sociétés d’auto-construction?

Une société de l’auto-construction signifie une association de logement dont l’objet est de fournir, pour la vente, ou l’occupation par, ses membres, les logements construits ou améliorés principalement à l’usage de ses membres. Une (GSBP) est une coopérative d’habitation où les habitations sont construites par les membres de la société donc il n’y a pas de coût de main-d’œuvre pour les travaux de construction.

GSBP dans la pratique

Dans la pratique, une fois que le gouvernement a encouragé la création des GSBP qu’il veut, il établit un partenariat stratégique avec ces sociétés, afin de construire des logements sociaux pour le gouvernement. L’accord est que le gouvernement donne à ces sociétés, des prêts sans intérêt ou de prêts à taux d’intérêt ne dépassant pas 2%.

L’accord de partenariat doit comprendre que le gouvernement fournit le terrain gratuitement pour les sociétés. Comme il n’y a pas de coûts de main-d’œuvre à la société de l’auto-construction, le coût moyen de la construction d’une maison de trois chambres à coucher, pourrait être aussi faible que trois millions de nairas (N3, 000.000) ou moins. Cependant, d’autres coûts tels que les infrastructures, le drainage, gouttières et l’embellissement devrait également être ajouté au coût du bâtiment.

Une fois que le travail de construction est terminé, le gouvernement dispose alors d’un droit de préemption d’acheter les logements de la société à un coût qui ne peut excéder une fois et demi le coût de la construction. En procédant de cette façon le gouvernement peut construire des maisons à très bon marché pour être louées à des loyers en dessous des prix du marché. Ce système est encore récent et est encore peu présent au Nigéria.

Source :Website

Aspects sociaux et économiques

MARCHE DU LOGEMENT

Comme avec de nombreux pays dans le monde, il y a une pénurie aiguë de logements au Nigeria, en particulier dans les grandes villes comme Lagos, Port-Harcourt, Abuja, Kano, Kaduna, Enugu et Ibadan, résultant des loyers très élevés que la plupart des gens ne peuvent pas se permettre à payer. Il s’agit simplement d’un exemple, comme beaucoup d’autres villes nigérianes et les villes ont des problèmes de logement similaires, sans stratégie claire pour répondre aux besoins de logement des personnes. Les statistiques montrent que le Nigeria a besoin d’environ 16 à 17 millions de maisons supplémentaires pour répondre à ses besoins actuels.

Ce défi a conduit à des milliers de personnes de plus sans-abri et autres personnes vivant dans des logements surpeuplés et peu satisfaisante. La pénurie de logements à Abuja, par exemple, est si mauvaise que certains suggèrent que près de la moitié des fonctionnaires qui travaillent à Abuja vivent en dehors de la ville, car il n’y a pas de maisons, ils peuvent se permettre de louer dans la ville d’Abuja.

QUALITE DES LOGEMENTS

HABITAT INFORMEL / BIDONVILLE / SANS-ABRI

ROLE DES POUVOIRS PUBLICS

Le Nigéria a une histoire du logement social assez récente. En outre, après Habitat I en 1976 et le boom pétrolier des années 1970 et ce jusqu’au début des années 1980, le Nigeria a lancé un ambitieux programme de construction de logements sociaux. Le gouvernement fédéral a prévu d’ajouter plus de 200.000 unités de logement au parc de logements existant d’ici 20 ans.

En règle générale, seulement 12% des logements pour 1970-74, et 24% pour 1975-1980 ont été effectivement réalisés. Malheureusement, une grande majorité des ressources prévues à cette fin ont été détournés pour de la construction de casernes ainsi que d’autres projets. Encore actuellement, les différents programmes de logement ont servi/servent peu à faire progresser les conditions de logement ou les besoins des pauvres dans les quartiers irréguliers.

– Attribution des logements sociaux

En vertu de la loi nigériane, les personnes qui devraient être prioritaires dans l’attribution des logements sociaux peuvent inclure les travailleurs à faibles revenus comme les enseignants à faibles revenus, des infirmières, des médecins et autres personnels de santé à faibles revenus, les services d’urgence du personnel, les agents de police à faibles revenus , le personnel d’autres services essentiels qui sont à faibles revenus.

– Droit de priorité supplémentaire

Parmi les catégories prioritaires qui ont été mentionnées ci-dessus, certaines personnes peuvent avoir des problèmes supplémentaires tels que des handicaps physiques, des difficultés d’apprentissage, les maladies mentales, les femmes enceintes, les victimes de violence conjugale ou de menaces de violence de la part personnes avec lesquelles ils résident, et de graves conditions médicales.

Cela signifie que les personnes qui entrent dans cette catégorie se voient attribuer des points supplémentaires

– Discrimination et l’égalité des chances

La loi d’attribution des logements sociaux devraient être conçues de manière à ce qu’aucun demandeur d’un logement social ne doit être discriminé sur la base de la race, la tribu, la religion, l’origine ethnique, le sexe, l’âge, l’état matrimonial, l’orientation sexuelle, l’origine sociale, la culture, les croyances ou d’une idéologie ou d’opinion politique.

SERVICE D’AIDE AUX LOCATAIRES

L’Union nationale des locataires du Nigeria propose une méthodologie d’accompagnement des locataires au Nigéria

  • mène une enquête préliminaire afin de déterminer si la question soulevée constitue une pratique déloyale en matière de logement.
  • nomme un comité pour résoudre le problème si le syndicat est d’avis que le problème peut être résolu par lui à travers le dialogue.
  • renvoie la question à une autorité ou l’organisme compétent constitué en vertu de la loi si le dialogue n’est pas possible.
  • Une pratique déloyale en matière de logement, dans ce contexte, comprend la pratique de tout acte ou de politique qui invoque des difficultés à tout locataire, dans quelque mesure met en péril la durabilité du logement à un coût raisonnable.

Aspects culturel – religieux – symbolique

Les maisons haoussa sont connues dans le monde entier, grâce au nouvel intérêt pour les constructions en terre crue, avec les décorations de leurs façades, les bas-reliefs peints, les ornements typiques qui se profilent en haut, contre le ciel en forme d’ “oreilles de lapin” (mais le nom localement attribué, zanko, signifie “crête”). Ils symbolisent des épées ou des symboles phalliques.

L’agencement en désordre des maisons à l’intérieur des villes avait une raison défensive: l’étranger se perdait facilement et l’intrus pouvait être mieux maîtrisé.

La ville de Zinder est relativement représentative des ornements présents sur les façades. L’hypothèse la plus alléchante est en effet que – au-delà du signifié des figures – la façade toute entière “parle” son langage, comme les pylônes d’un temple égyptien ou comme la façade d’une cathédrale romane ou gotique.

Source photo : http://enfants-air.com

Dans le nord du Nigeria, deux styles d’architecture ont été identifiés dans le domaine du logement traditionnel.

Les vieilles maisons à Lagos ont un caractère distinctif à deux étages de conception, connu comme le style brésilien parce qu’il a été introduit par les esclaves rapatriés d’Amérique latine au 19ème siècle.

Le premier est la ferme Haoussa, qui est le principal mode architectural. Le second est l’abri peul nomade, qui, au mieux, peut être considéré comme des tentes. Ils sont souvent construits avec des matériaux comme des roseaux et des herbes,… des techniques très simples en raison de la fréquence de la mobilité nécessaire au vue des saisons (Hussaini, 1999). La forme du logement a été influencée par des facteurs climatiques, religieux et socioculturels de l’environnement extérieur.

Selon Friedrich (1982), l’Islam avait sans doute quelques influences sur la conception des ensembles en particulier dans les zones urbaines des Terres Haoussa. Il a démontré la valorisation des maisons à cour sont actuellement considérées comme «maison musulmane», et ce malgré bien avant que l’Islam a fait son apparition sur la péninsule arabique au 7ème siècle.

Sources :

Aspects écologiques

Maisons en bouteilles recyclées

Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, où des bouteilles en plastique, surabondantes dans les villes et les campagnes (où elles causent, entre autres, des problèmes de pollution, de santé publique et de blocage des canaux d’irrigation), sont recyclées pour la construction de maisons.

Avec le soutien de l’association locale DARE (Development Association for Renewable Energies) et de spécialistes étrangers, des maçons locaux sont formés à cette technique étonnante (et à d’autres techniques de bâti écologique : énergies renouvelables, purification de l’eau, fours « propres » à biogaz…), tandis que des milliers de bouteilles ont déjà été collectées chez des particuliers, dans des hôtels, des restaurants et même des ambassades. 14 000 bouteilles permettent de construire une maison de 58 mètres carrés (une maison pilote a été construire en juin dernier).

Les bouteilles sont remplies de sable, fermées, et enchâssées dans un mélange de boue et de ciment. Construire une maison avec cette technique coûterait seulement un quart du prix d’une maison classique.

La construction d’un bâtiment scolaire avec 200 000 bouteilles est également en projet selon cette technique.

Sources :

Bibliogrpahie & Sitographie

  1. Fiche du Nigeria sur le site de e-Geopolis.

PROBLEMES MAJEURS SELON LA SOCIETE CIVILE :

Selon l’ASSOCIATION SERAC,

La gentrification et ses impacts ont été mis en évidence grâce à un examen des prix de l’immobilier, de l’impact sur l’éducation, les conséquences socio-économiques de la délocalisation, les changements sociaux et les flux de capitaux dans la zone. L’augmentation des prix de l’immobilier et des flux de capitaux dans les zones chics ont conduit à l’amélioration de la structure économique de la région. SERAC soutient donc que la gentrification améliore la qualité de vie dans les quartiers chics et embellit la ville, mais il a surtout encore appauvrit les plus démunis en milieu urbain en les poussant dans des zones de moins bonne qualité de vie. Le SERAC recommande donc que les résidents déplacés doivent être convenablement indemnisés pour leur permettre de s’offrir des maisons traditionnelles.

Le processus de gentrification menace la cohésion sociale conduisant dans certains cas à des transformations sociales brutales et éventuellement à des expulsions forcées.

Par ailleurs, en réponse à la pression de type gentrification, les lois allant dans le sens d’un contrôle des loyers pourrait aider. Cependant, nous savons que les lois sur le contrôle des loyers ne fonctionnent pas au Nigeria. Seules quelques lois de contrôle des loyers ont été en mesure d’atteindre leurs objectifs. Le gouvernement de l’État devrait mettre en place un fonds pour le logement abordable et y associer une stratégie d’investissement. Il pourrait également s’engager à la poursuite du soutien financier pour le logement public et social.

REVENDICATIONS MAJEURES DE LA SOCIETE CIVILE :

L’ASSOCIATION SERAC propose de :

  • Favoriser une prise de conscience au sein des communautés des bidonvilles ciblés sur la nécessité d’explorer et d’exploiter leur potentiel individuel et collectif afin d’améliorer leur logement, et de régénérer les conditions physiques, sociales, économiques et environnementales de leurs communautés;
  • Etablir des coopératives sociales d’habitation (s) en tant que mécanisme de coordination pour la propriété des communautés cibles et la participation dans le programme;
  • Stimuler les opportunités génératrices de revenus dans les communautés à travers la formation sur les métiers techniques et d’autres compétences économiquement viables;
  • Concevoir et à instaurer un régime d’épargne pour conserver et augmenter la capacité financière des membres à participer aux activités des coopératives de logements sociaux

De plus, elle demande aux autorités ..

  • De l’État de Lagos de mettre un terme aux expulsions forcées de Badia-Est et de veiller à ce que toutes les garanties juridiques et procédurales (une véritable consultation, un préavis suffisant et une solution de relogement pour les personnes concernées) soient en place avant de procéder à de nouvelles expulsions ;
  • De fournir aux résidents de Badia-Est dont les habitations ont été détruites un nouveau logement décent et une aide d’urgence, notamment de la nourriture, un abri et de l’eau, ainsi que l’accès à des installations sanitaires et à des services de santé ;
  • L’ouverture d’une enquête indépendante sur le recours à la force durant les expulsions forcées de Badia-Est.

L’UNION NATIONALE DES LOCATAIRES DU NIGERIA demande de :

  • Mener une enquête préliminaire afin de déterminer si la question soulevée constitue une pratique déloyale de logement.
  • Nommer un comité pour résoudre le problème si le syndicat est d’avis que le problème peut être résolu par lui à travers le dialogue.
  • Renvoyer la question à une autorité ou l’organisme compétent constitué en vertu de la loi si le dialogue n’est pas possible.

Lors du FORUM SOCIAL NIGERIAN il a été proposé que :

  • L’accès au marché des capitaux servent à générer des fonds pour le financement de logement – le gouvernement pourrait fournir une subvention pour compenser la différence entre le taux d’intérêt du marché monétaire et de la Banque de prêts hypothécaires fédérale pour rendre le logement abordable et facilement accessible aux plus pauvres en milieu urbain.
  • Le gouvernement devrait viser à accroître le parc de logements en améliorant et en intégrant les établissements déjà existants. Cela permettrait également de réduire le nombre de familles expulsées de force de leurs maisons.
  • Développer le logement alternatif.
  • L’autonomisation des pauvres en milieu urbain ne devrait pas être tenue par perfusion d’aides de donateurs ou du gouvernement
  • Adopter le projet de loi sur le logement social et se donner les moyens de sa mise en œuvre.
  • Les développeurs devraient encouragés le développement d’immeubles à plusieurs étages, par opposition à de nombreux bungalows afin de maximiser l’espace, en particulier dans les régions où les terres sont rares.

QUELQUES ACTEURS DE LA SOCIETE CIVILE :

  • SERAC = Créée en mai 1995, SERAC est une organisation basée à Lagos non gouvernementale et non partisane concernés par la promotion et la protection des droits économiques, sociaux et culturels (DESC) au Nigeria. Website SERAC
  • SERAP = organisation non gouvernementale, à but non lucratif créé en 2004, sous le Companies and Allied Matters Décret 1 de 1990 de la République du Nigeria. SERAP a pour objectif de promouvoir la transparence et la responsabilité dans les secteurs public et privé par le biais des droits de l’homme. Aide les citoyens à se constituer juridiquement contre le gouvernement lors des violences liées aux expulsions dans les bidonvilles. Webside SERAP
  • ECO-TEC = née du désir du fondateur Andreas Froese à trouver des solutions novatrices au problème de la mal-logement. Les techniques de construction développées et testées en utilisant bouteilles de boissons gazeuses à base de polyéthylène téréphtalate (PET)se sont particulièrement développées au Nigéria. Website ECO-TEC
  • DEVELOPMENTAL ASSOCIATION FOR RENEWABLE ENERGIES – DARE = association locale au Nigéria, à pour objet de Afin de promouvoir la compréhension et l’utilisation des ressources énergétiques renouvelables disponibles en abondance atténuant ainsi la désertification, le changement climatique et la promotion d’un monde plus sain. Website DARE
  • SERI = organisation non-gouvernementale au Nigéria qui défend les droits sociaux, économiques et culturels des plus démunis.
  • NATIONAL UNION OF TENANTS OF NIGERIA = Union nationale des locataires du Nigeria qui est orientée vers la promotion du droit de chaque locataire à un niveau de logement décent en regard d’une santé physique, mentale et morale des familles. Elle dénonce toute pratique déloyale en matière de logement. Page Facebook
  • URBAN SPACE OF INNOVATION – USI : organisation non – gouvernementale et à but non lucratif dédiée à élargir l’accès équitable à la terre et d’explorer des approches novatrices pour le développement et l’amélioration des conditions de vie et de logement dans les communautés urbaines pauvres au Nigeria. Page d’informations via website SERAC