TOUR DU MONDE DE L’HABITAT VU PAR LA SOCIÉTÉ CIVILE

Apartheid urbain

Dernière mise à jour le 4 septembre 2019

Définition au départ de l’Afrique du Sud

Typiquement une composante de l’apartheid social, l’apartheid urbain fait référence à la ségrégation spatiale des minorités dans les régions éloignées. Dans le contexte de l’apartheid sud-africain, cela se définit par la réaffectation des quatre groupes raciaux définis par la loi de 1950 sur l’enregistrement de la population, en zones de groupes, comme le prévoit la loi de 1950 sur les zones de groupes. En dehors du contexte sud-africain, le terme est également utilisé pour désigner la ghettoïsation des populations minoritaires dans les villes de banlieues ou de quartiers particuliers. (Wikipédia)

Définition de nos jours

Pour Jean-Pierre Garnier, sociologue (2002), on est dans le droit fil de l’idéologie sécuritaire. C’est la matérialisation de la séparation de plus en plus nette entre  » civilisés  » et  » sauvageons « . A la division sociale s’ajoute la division spatiale. Même si cette ségrégation urbaine n’est pas totalement nouvelle. On a vu un renforcement de ce nouvel  » apartheid urbain  » au début des années quatre-vingt-dix avec l’abandon de la politique de la ville qui était censée atténuer les effets du libéralisme. Jusque-là, on essayait de désenclaver les banlieues et de réintégrer les exclus. Et puis on a accepté l’échec de cette politique. Qui s’est matérialisé dans l’espace.

On peut donc définir l’apartheid urbain ainsi :

L’apartheid urbain est une décentralisation des administrations et de la culture vers les banlieues. Cet apartheid crée un déséquilibre culturel et de solidarité. Mais l’apartheid urbain c’est aussi le cloisonnement des fonctions sur un espace déterminé, avec des espaces séparés pour les commerces, l’habitat, l’administration. Les ghetto sont bien sûr une forme d’apartheid urbain, avec des quartiers cloisonnés (comme aux USA ou en France) et la création de gated communities.

Plus d’informations :